Le « terrain », mais pour quoi faire ?
Michel Messu
2016
Cahiers de recherche sociologique
Tous droits réservés © Athéna éditions, 2016 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de lLes espaces-temps de la production ethnographique Numéro 61, automne
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... 2016 URI : https://id.erudit.org/iderudit/1042370ar DOI : https://doi.org/10.7202/1042370ar Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Athéna éditions ISSN 0831-1048 (imprimé) 1923-5771 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Messu, M. (2016). Le « terrain », mais pour quoi faire ?. Cahiers de recherche sociologique, (61), 91-108. https://doi.org/10.7202/1042370ar Résumé de l'article Considérant que les sciences du social sont des sciences de l'empirie, cet article propose une réflexion sur la manière dont ces sciences peuvent remplir cet objectif lorsqu'elles disent procéder depuis un « terrain ». Il cherchera à établir combien le « terrain » peut, et doit, être heuristique dans la démarche de recherche. Combien il peut se révéler crucial dans la mise à l'épreuve de la problématique de recherche. Combien, enfin, il « oblige » le chercheur. Bien plus, si les sciences du social arrivent à partager une même compréhension du terrain, elles pourront s'engager dans une épistémologie de la découverte autrement plus conforme à celle qui guide les autres sciences. Le « terrain », mais pour quoi faire ? Michel Messu Préambule Les sciences sociales en général, la sociologie et l'ethnologie en particulier, ont beaucoup gagné en affichant une dimension empirique, en revendiquant un « terrain ». Elles se sont ainsi démarquées des réflexions des philosophes du social en leur laissant le soin de discuter, sur le plan spéculatif, la question des normes souhaitables, tandis qu'elles se proposaient de faire émerger les normes efficientes. C'est ce que, bien souvent, il a été tenu pour la marque de scientificité de ces disciplines. Ce qui est sûrement un peu court, mais tout de même suffisant pour que l'on soumette cette intention de faire science depuis l'empirie à un questionnement proprement méthodologique et que l'on s'interroge sur le statut de ce « terrain ».
doi:10.7202/1042370ar
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