This paper documents that growth in the extensive margin is on average lower in the agricultural sector than in other activities. We introduce this new fact into a simple model of trade to show its relevance for regions specialized in the lagging sector. Diversity-loving consumers endogenously reduce the share of their expenditure devoted to that sector. The region specialized in it receives a decreasing share of world income, which results in diverging income and welfare trajectories with

more »

... ct to the rest of the world. Appropriating a decreasing share of world value pushes downward the relative wage of the agricultural re-gion and lowers the price of its exports relative to that of its imports, resulting in terms of trade deterioration. This result, supported by empirical evidence, separates our theoretical results from those obtained in a similar model of un-even output growth between sectors. We present empirical evidence for the main testable results of the model. Our model is the first replicating these facts with-out the need of heterogeneous consumers or products, nor resorting to political or institutional explanations. Croissance inégale de la marge extensive : une explication du retard des économies agricoles Abstract : Cet article documente que la croissance de la marge extensive est en moyenne plus faible dans le secteur agricole que dans les autres secteurs d'activités. Nous introduisons ce nouveau fait dans un modèle de commerce et montrons sa pertinence pour les régions spécialisées dans le secteur le moins développé. Les consommateurs, qui aiment la diversité, réduisent de manière endogène la part de leurs dépenses consacrée à ce secteur. La région qui y est spécialisée reçoit une part décroissante du revenu mondial, ce qui se traduit par des trajectoires divergentes de revenu et de bien-être par rapport au reste du monde. L'appropriation d'une part décroissante de la valeur mondiale fait baisser le salaire relatif de la région agricole et fait baisser le prix de ses exportations par rapport à celui de ses importations, ce qui se traduit en une détérioration des termes de l'échange. Cette conclusion, appuyée par des preuves empiriques, distingue nos résultats théoriques de ceux obtenus via un modèle similaire de croissance inégale de la production entre les secteurs. Des preuves empiriques viennent appuyer les principales conclusions du modèle. Notre modèle est le premier à reproduire ces faits stylisés sans recourir à l'hypothèse de consommateurs ou produits hétérogènes, ni à des explications politiques ou institutionnelles.