Book Reviews
1970
Annals of Nutrition and Metabolism
Post-Gastrectomy Nutrition. Glaxo-Symposium. Lloyd-Luke, London 1967. 140 p., 99 fig. Ce petit livre est le compte-rendu d'un symposium preside par Γ. Avehy Jones, le 28 novembre 1966, à Greenford, Middlesex. II ne répond pas exactement à son titre, car il n'aborde que certains aspects du problème annoncé, mais ceux-ci sont exposes d'une façon originale, avec des schémas nombreux et explicites et des discussions très vivantes. Nous en tirons quelques notions pouvant intéresser les
more »
... s. Anémie post-gastrectomíβ. Contrairement à l'opinion répandue, elle concerne essentiellement la déficience en fer, qui est la cause unique de l'anémie chez 39% de ces opérés, centre 4% due au manque de vitamine B12 et 1% par deficit d'acide folique. Quand ces anémies sont combinées à l'une des autres formes, les chiffres s'élèvent à 48%, 7% ou 2% respectivement. Cette carence en fer (I. McLean Baird, London) est progressive et s'accentue avec les années. II s'agit d'un trouble de Γabsorption du fer: les gastrectomisés ne savent plus s'adapter à la carence par une meilleure absorption. Contrairement aux notions courants, par consequent, la thérapeutique martiale est parfaitement efficace; mais la cause primitive étant l'hypochlorhydrie gastrique, Γaddition d'acide ascorbique (sous forme d'oranges) et la prise de fer inorganique -qu'on donnera de preference sous forme liquide -avec les repas (et non en dehors) favorise son absorption. Ces repas devront par ailleurs être riches en protéines. L'anémie associée à un taux abaissé de vitamine B12 dans le serum est classique; dans le sue gastrique, ce même facteur est aussi pauvre que dans l'anémie perni-cieuse (M. J.Meynell, Birmingham). Le manque d'acide folique est rare, bien que le taux de cet acide dans le serum soit inférieur à la normale dans plus de 10% des anémies post-gastrectomie. Ostêoporomalacíe. A premiere vue, l'ostéomalacie se rencontre aux mêmes ages chez les gastrectomisés ou non. Cependant, selon C. C. Booth (London), on trouverait chez plus de 10% des réséqués gastriques une elevation de la phosphatase alcaline correspondant à un deficit en vitamine D. De plus, on mesure chez les gastrectomisés, par l'épaisseur du cortex métacarpien, une décalcification et une hypocalcémie progressives avec Γâge beaucoup plus marquees que chez les ulcéreux de même age opérés. II ne semble pas y avoir de malabsorption du calcium (ni de stéatorrhée) dans ces cas, mais une ingestion insuffisante, et surtout une perte fécale exagérée de calcium endogène (A.W. Dellipiani, Edinburgh). Vagotomíe contre gastrectomíe. La troisième partie est consacrée à ce problème. Du point de vue nutritionnel (H. Ellis, London) la vagotomie combinée à une gastro-jéjuno-stomie n'apporte aucun changement dans Γabsorption des electrolytes et du glucose, ni dans Γexcrétion fécale de l'azote; la stéatorrhée existe dans 30% des cas, mais elle reste «chimique», insignificante sur le plan clinique (en moyenne: 7,3g/24 h de lipides fécaux). Les paramètres humoraux restent tous dans les limites de la normale; quant aux poids (A.Cox, London), 8 à 10 ans après les operations,
doi:10.1159/000175283
fatcat:5igogqdp3jgrrf7flkbvvr4pvu