Facteurs atmosphériques astrophysiques et les grandes gerbes d'Auger
A. Daudin, J. Daudin
1949
Journal de Physique
Le mésothorium 2 émet, en outre, des raies y énergiques très intenses de plus de 100 keV (deux quanta par désintégration environ). On peut donc s'attendre à un schéma de désintégration du MTh2 très complexe. Pour le mésothorium 1, nous avons uniquement pu mettre en évidence un faible rayonnement L de 15 keV (quatre photons pour 100 désintégrations) qui ne peut être celui de l'élément 88, et qui, vraisemblablement, est celui de l'élément 89. L'intensité obtenue est en bon accord avec celle des
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... ectrons mous observés à la chambre de Wilson. Ces électrons mous doivent être des électrons de conversion d'une raie y de 3o keV environ qu'il n'a pas été possible d'observer directement. Il semblerait donc que l'énergie de la transition MTh2 est de l'ordre d'au moins 3o keV, or, comme dans le cas de l'actinium, il paraît exclu que le lViTh1 émette un spectre 9 nucléaire ayant cette énergie maximum. Manuscrit reçu le 8 juillet 1949' de fréquence des gerbes de l'air fournit un moyen simple de calculer l'effet de la température de l'air sur leur numération; les précédentes évaluations du coefficient barométrique souffraient d'une précision insuffisante et surtout incertaine. A 550 m et à 2860 m d'altitude nous avons enregistré un nombre de coïncidences trois et huit fois supérieur à ceux qui avaient conduit aux précédentes évaluations. Nous n'avons pas trouvé de différence dans l'effet barométrique que les compteurs soient écartés de 55 ou de 75 m. Dans le second cas les fluctuations sont anormales et une variation diurne a pu être attribuée avec vraisemblance à un effet astrophysique. Les grandes gerbes une fois découvertes, l'on s'est intéressé à leurs fluctuations dans le temps. Auger, Mazé et Robley, puis Cosyns, Daudin, Patane ont étudié les fluctuations avec la pression. Ils ont trouvé les coefficients barométriques indiqués dans le tableau I. On voit que l'effet barométrique était mal connu. Il ne se distingue pas d'une absorption pure. Monter d'un niveau isobarique H au niveau H-àH équivaut au passage d'une dépression de profondeur Au contraire pour les mésons il intervient aussi un fort effet de distance. Ce résultat était en accord avec la théorie des cascades comme l'a souligné encore récemment Cocconi [7] qui a vérifié cette concordance quantitativement. Puisqu'aujourd'hui on pense généralement que les grandes énergies dans les gerbes d'Auger ne sont pas transportées par des électrons et des pho-tons, on peut se demander si cet accord résistera à une étude plus poussée. Avant d'examiner les résultats expérimentaux nous allons montrer qu'en dehors de la pression, la densité de l'air doit intervenir également. Effet théorique de densité. -En l'absence de toute radioactivité (absorption par le temps) les corpuscules de gerbes se multiplient et meurent à un rythme proportionnel au nombre N de noyaux par cm3. Par exemple les trajets que parcourent un électron avant de rayonner, un photon avant de se matérialiser sont inversement proportionnels à N. De même les pertes d'énergie par ionisation, rayonnement, la fréquence de scattering sont proportionnels à N. Si la densité du milieu est modifiée de la figure constituée par une gerbe est dilatée ou réduite Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.
doi:10.1051/jphysrad:019490010012039401
fatcat:x3rrzdw3erdezc3dvc4hkyqmqi