Éditorial
Béatrice Giblin
2009
Hérodote
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... accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) © La Découverte | Téléchargé le 20/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) © La Découverte | Téléchargé le 20/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) Hérodote, n°134, La Découverte, 3 e trimestre 2009. 3 Éditorial Béatrice Giblin Si le terme de pillage n'a jamais disparu des médias comme des textes des chercheurs au moins dans l'expression métaphorique de « pillage du tiers monde », en revanche celui de piraterie est réapparu il y a une dizaine d'années, quand les attaques contre les bateaux de commerce ont commencé à se multiplier dans le détroit de Malacca. Si nous avons associé ces deux termes dans le titre de ce numéro, c'est qu'ils ont deux points communs essentiels. Ces actes de violence se développent prioritairement dans des zones où, d'une part, la faiblesse des États est telle que les forces militaires et policières se trouvent dans l'incapacité de faire régner la loi nationale et internationale pour lutter efficacement contre la piraterie et les pillages et où, d'autre part, les situations d'aggravation de la pauvreté sont devenues insupportables du fait d'un accroissement des inégalités économiques et sociales. Aussi, ayant le sentiment justifié d'être abandonné des autorités légales, des groupes plus ou moins bien organisés s'adonnent, en désespoir de cause pour les plus démunis, au pillage et à la piraterie dont, le plus souvent, les butins enrichissent les organisateurs de ces actes illégaux bien plus que les pirates eux-mêmes. Dans ce numéro, ce n'est pas l'acception métaphorique qui est retenue, mais bien le sens classique de pillage, c'est-à-dire un acte de guerre avec vols massifs, destructions, accompagné le plus souvent du viol des femmes des vaincus. Longtemps, le pillage a été le seul moyen de rétribuer les guerriers, puis les armées d'État, mieux contrôlées et mieux rémunérées, ont mis un terme à cette forme de pillage même si la position du vainqueur a toujours favorisé l'accaparement des biens des vaincus. Il en est de même pour la piraterie. ÉDITORIAL 7 Hérodote, n°134, La Découverte, 3 e trimestre 2009.
doi:10.3917/her.134.0910
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