L'avenir de la guerre dans le monde du commerce

Benjamin Brice
2012 Études internationales  
Tous droits réservés © Études internationales, 2012 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de lRaymond Aron et les relations internationales : 50 ans après
more » ... aix et guerre entre les nations Volume 43, numéro 3, septembre 2012 URI : https://id.erudit.org/iderudit/1012813ar DOI : https://doi.org/10.7202/1012813ar Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Institut québécois des hautes études internationales ISSN 1703-7891 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Brice, B. (2012). L'avenir de la guerre dans le monde du commerce : Raymond Aron face aux philosophies pessimiste et optimiste de l'histoire. Études internationales, 43 (3), 421-438. https://doi.org/10.7202/1012813ar Résumé de l'article Le monde occidental, et plus particulièrement l'Europe, comprend souvent la mondialisation libérale comme un processus inédit qui saura, à terme, mettre fin au règne de la politique traditionnelle. Ce texte interrogera l'idée d'une progressive disparition de la guerre, à l'aide des réflexions de Raymond Aron sur le sujet. Dans une première partie, nous verrons comment les concepts de « procès » et de « drame » offrent une méthode d'analyse des développements historiques. Puis, dans une seconde partie, nous appliquerons cette grille de lecture à trois grandes causes de conflit (à savoir les passions, l'intérêt économique et les principes) pour montrer que les espérances iréniques doivent se montrer prudentes. La pacification européenne elle-même ne permet pas d'anticiper une fin de la guerre. RÉSUMÉ : Le monde occidental, et plus particulièrement l'Europe, comprend souvent la mondialisation libérale comme un processus inédit qui saura, à terme, mettre fi n au règne de la politique traditionnelle. Ce texte interrogera l'idée d'une progressive disparition de la guerre, à l'aide des réfl exions de Raymond Aron sur le sujet. Dans une première partie, nous verrons comment les concepts de « procès » et de « drame » offrent une méthode d'analyse des développements historiques. Puis, dans une seconde partie, nous appliquerons cette grille de lecture à trois grandes causes de confl it (à savoir les passions, l'intérêt économique et les principes) pour montrer que les espérances iréniques doivent se montrer prudentes. La pacifi cation européenne elle-même ne permet pas d'anticiper une fi n de la guerre. ABSTRACT : The West, and especially Europe, often understands globalization as a new process that will eventually challenge the domination of traditional politics. This paper will attempt to question the idea of a gradual disappearance of war in human affairs, using Raymond Aron's thoughts on the subject. In the fi rst part we will see how the concepts of "procès" (process) and "drame" (drama) provide a method to analyze historical developments. Then, in a second part, we will apply such concepts to three general causes of confl ict (namely passions, economic interests and principles) to show that pacifi stic hopes must be refrained. Even the pacifi cation in Europe does not mean an end of war. RESUMEN : En el mundo occidental, y en particular en Europa, a menudo se concibe la globalización liberal como un proceso inédito que tarde o temprano pondrá fi n a la política tradicional. Basándose en las refl exiones de Raymond Aron, este artículo cuestiona la idea de la desaparición progresiva de la guerra. En la primera parte se revela cómo los conceptos de "proceso" y de "drama" proporcionan une método de análisis de la evolución histórica. En la segunda parte se aplican dichos conceptos a tres grandes causas de confl icto (las pasiones, el interés económico y los principios) y se demuestra que, incluso en Europa, la pacifi cación no signifi ca el fi n de la guerra.
doi:10.7202/1012813ar fatcat:2cq3ftviazaalc45m2vctm5ewu