Encyclopédie méthodique, ou, par ordre de matières /
[book]
Robert Bénard, Bonnaterre, P. A. Latreille, Pierre Jean Étienne Mauduyt de la Varenne, G. A. Olivier, Jacques Eustache de Sève
1782
unpublished
DISC en dedans elle forme av.s cavité HI'=. P A R I T ï. Celte cavité efl deftiiiée à contenir le ceiveaiij & le contient dans les infedes comme dans les air res animaux W. Parité. Mais la tête dans les autres animaux ell d'un volume affez eonfidérahle en proportion du refte du cosp$,elle tft fupportée par le cou qui l'y réunit & la met en évidence j dans les infedes elle eft exceffivement petite, même en proportion du refte du corps auquel elle eft ou immédiatement jointe , ou àriiuéiieur
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... l elle eft même enfoncée, cachée en partie, faifant à peine faillie au dehors; la pofKion de la tête des autres animaux en rend les mouvemens prompts, faciles, étendus ; celle de la tête des infeéles les rend difficiles , lents 6c bornés. Ce font donc le peu de volume de la tête des infedtes en proportion du refte du corps j fa jon£l;on immédiate avec le tronc, la lenteur, le peu d étendue & de variété de fes mouvemens, conditions purement accidentelles, qui, au premier afpeél, la font paroître très-différente de celle des autres animaux , empêchent même qu'on ne la remarqua quelquefois, malgré les rapports elfenthlsrde forme , de Jl raclure , d'ufage avec la tête des auties animaux. Le cou , intermédiaire entre la tête & la poitrine, fert à les réunir; c'eft une partie ïelTerrée, moins large que celles dont il mouvemens méchaniques, & caufe la morc,c'efl; donc de ces parties qu'émane plus immédiatement le principe de ces mouvemens , 6s: par conféquent celui de la vie. Si on comprime ou li l'on coupe les nerfs dans un point de leur trajet , où l'exercice des PRELIMINAIRE, XVIJ tîes fonctions efl rufpenda , ou elles font détruites dans les parties fituces aa-delfous de la ureiîîou ou de la fedion : c'eft donc par reiureaiife des nerfs que le printipe des fouiflions elt comniuniqué des fourcts donc il émane aux différentes parties ; il ne rélîde pas dans les nerfs , ils n'en font que les conduclsurs _, puifque les mêmes efters, ou les mêmes dcfordres , auroient eu lieu fi le principe des fondions avoir été troublé ou arrêté dans Tes fources , quoique les nerfs fullént demeurés intads. Il fuit de tout ce qui vient d'être die j 1°. que le principe de l'irritabilité , des itnfations , du mouvement &: de la vie , émane du cerveau , du cervelet , de la moc'lle alongée, &c de la moelle épinière \, -x°. que ce principe eft tranfmis par le moyen S\ l'entremife des nerfs aux différences parties du corps, &: dans toute fon habitude ou étendue; 3°. que l'adion du cerveau eft générale, parcequeles autcesagensen émanent ; 4".que le principe de l'irritabilité, celai des mouvemens mécaniques, tels que la contraction du coeur , la circulation , la refpiration , émane principalement du cerve'ec , &; de la moelle épinière^que le cerveau ne concourt qu'accidentellement a l'action de ce principe , tandis que c'eft de lui au contraire qu'émane immédiatement celui des fenfations. Mais quel eft ce pri'icipe de l'irritabilité, du mouvement , des fenfations , de la vie , dont nous venons de reconnoître les fources? Je ne crois pas que perfonne puilfe répondre à cette queftion d'une manière fatisfaifante , maux , ont prouvé que leur fang circule : mais puifqu'il y a dans les infedes & les autres animaux le même appareil d'organes , de vailTeaux qui fervent à la circulation , ou un appareil correfpoiidant , comme nous Talions voir , il eft infiniment probable que leur fang circule; il ne Teft pas moins, 6c il eft en quelque façon prouvé que leur fang fournit dans ion coûts à la fecrétion de leurs différentes humeurs ; 1°. parce qu'il eft aifc d'en reconnoîtr^en eux de différentenature, ainfi que dans les autres animaux; i". parce que l'appareil pour les fecrétions fe correfpondj 3'-'. parce qu'on ne peut afllgner d'autre fource de ces humeurs que le fang , Se qu'il ne peut les fournir qu'autant que fa totalité pade à travers les couloirs qui les féparentj & qu'autant par couféquent qu'il circule. 4°. L'organe immédiat & principal de la circulation, eft le caur : c'eft un vifccre mufculaire, de forme pyramidale, triangulaire, fitué dans la poitrine , unique dan tous les animaux en gcncral , creux, divilé dans le plus grand nombre des animaux en deux cavités qu'on appelle ventricules , u'a)ant dans plufieurs qu'une feule xavité ou un fcul ventricule, doué d'une irritabilité cxquile , ayant, fans iiiteriupcion , depuis le piemici PRELIMINAIRE. XX f jufqu'au derniet moment de la vie j deux moiivemens , l'un de contracflion , qu'on appelle diûfioU, l'autre de dilatation, qu'on uomme fyftole. A la ba'e de ce vifcère font placés j fuivanc le nombre de Tes ventricules , un ou deux appendices , creux , mufculaires, capables de contradiion, nommés d'après leiir forme oreilleiccs. Ce font des réfervjirs dans lefqueis le fang , à Ton retour àss différentes parties, eft reçu un inftanc pendant que le coeur fe contradte , & d'où il pafTe dans Ça cavité à linftanc où il fe dilate. Il y a de plus à la hafe du coeur, félon le nombre des ventricules & celui des oreillettes , quatre ou deux vailfeaux , dont un ou deux , félon leur nombre, fervent à porter le fang du coeur dans les différentes parties j & l'autre ou les deux autres à le rapporter das dittérentes parties au coeur. On nomme artères les vailTeaux qui remplilfent le premier ufage , DISCOURS repréfente les chofes , il eft de nccellicé que la colonne totale foie compofée de porcions, de moicciiles ou de globules qui ne font que concigus, qui fe couchent : elle ne peut être un feul & même tout-, il faut donc que. le mouvement, communiqué à la bafe de la colonne, le propage par portioii de tems &r de dirtances \ mais cette communication eft lî rapide, comme dans la férié des boules, que les intervalles dans lefquelselle a lieu , quoiqu'ils foient de néce/lité abfolue , échappent à nos fens. Ce font donc les trois caufes aflignées qui produifent le mouvement du faiig dans les artères , l'impulllon communiquée en arrière, l'élafticité des artères & leur irritabilité.
doi:10.5962/bhl.title.82248
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