Quand les cancers du travail échappent à la reconnaissance

Anne Marchand
2016 Sociétés contemporaines  
Distribution électronique Cairn.info pour Presses de Sciences Po. © Presses de Sciences Po. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit,
more » ... est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) © Presses de Sciences Po | Téléchargé le 16/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) © Presses de Sciences Po | Téléchargé le 16/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) Anne MARCHAND Quand les cancers du travail échappent à la reconnaissance Les facteurs du non-recours au droit Le risque cancérogène au travail demeure encore largement sous-estimé. Selon plusieurs rapports administratifs, les (anciens) salariés en seraient responsables, pour une part, faute de recourir au droit à réparation en maladie professionnelle. À partir d'une enquête de terrain menée en Seine-Saint-Denis auprès de patients atteints de cancer du poumon, cet article précise les différents mécanismes qui font obstacle au recours au droit : l'information sur le droit ne suffit pas, il faut aussi que les formes de la réparation prennent sens, et ce dans un contexte de maladie grave et mortelle. La gestion purement assurantielle de dossiers individuels apparaît ainsi en complet décalage avec les objectifs de « réparation » des personnes empoisonnées au travail. SOCIÉTÉS CONTEMPORAINES N o 102
doi:10.3917/soco.102.0103 fatcat:c3dqdc47bjdvbc7xtpfah3cmge