Le théâtre de Marivaux dispose d'une gamme d'intrigues à portée sociopsychologique susceptibles de s'intégrer dans un système sémiotique ouvert à de multiples interprétations modernes, ce qui explique pourquoi il continue de susciter l'intérêt des metteurs en scène actuels. Le travail sur la reprise des comédies de Marivaux s'interroge sur la représentation du jeu dans deux mises en scène récentes du Jeu de l'amour et du hasard : la première, de Jean Liermier, jouée au Théâtre Carouge Atelier à

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... Genève en 2008, propose une vision nouvelle de l'instabilité des relations sociales. Le second spectacle, de Galin Stoev, présenté en 2011 à la Comédie Française, se focalise sur les personnages féminins, organisatrices d'une épreuve redéfinissant les fondements de l'amour. Dans les deux cas, la création scénographique traduit un désir d'innovation esthétique en reconstituant à sa manière les étapes du jeu féminin qui favorise le recours à une perspective carnavalesque, orchestrée par des ruses, dans le but de remettre en question le pouvoir patriarcal. Le choix des constituants du spectacle : décor, éclairage et costumes, inscrit les personnages dans une polyphonie informationnelle et picturale témoignant de la validité de cette perspective. Un mécanisme de travestissement se met en place conditionnant un antagonisme entre les personnages, ce qui augmente la tension dramatique, mais finit par entériner l'idée axiale du retour au point de départ dans la dramaturgie de Marivaux.Two recent creations of Le Jeu de l'amour et du hasard : a semiotic reading