Rapport sur différents procédés de destruction des rats et de désinfection a bord des navires / présenté par M. Proust et Paul Faivre [book]

Paul. Faivre
1903 unpublished
Depuis que l'attention a été appelée sur l'importance du rôle rats comme agents vecteurs de la peste, l'administration sani-•c s'est préoccupée d'assurer la destruction de ces animaux. 1nslruclions du 4 août 1899. -Le 4 août 1899, elle adressait : directeurs de la santé, pour être répandues à un grand nombre xèmplaires, des « instructions relalivesà la suppression des rats et iris dans les lazarets et sur les navires » . En ce qui concerne derniers, la sulfuration était recommandée apres le
more » ... arnent . Instructions du l eT octobre 1900. -De nouvelles instructions, date du I er octobre 1900, instituèrent la surveillance du déirgement de tous les navires provenant de pays contaminés de iste. surveillance ayant pour principal objet la découverte à bord rats malades ou morts et, dans le cas où ces animaux seraient oints de peste, la mise à exécution des mesures propres à empêcher propagation de la maladie. Instructions du 26 septembre et du 1 1 octobre 1901. -Le 26 sepnbre 1901 la sulfuration des cales après déchargement fut rendue ligaloirc. « Une visite faite avant tout nouveau chargement doit, L l'instruction, montrer que l'opération a été convenablement pral'iée cl a donné, au point de vue de la destruction des rats, des sultats satisfaisants ». -4 -A tilie de contrôle, I administration invitait le i i octobre suiva les directeurs de la santé à lui adresser une copie des procès-verbai de surveillance établis en conformité des instructions des i er o< tobre 1900 et 26 septembre 1901. Instructions (lu 12 avril 1002. -Les renseignements recueil et surtout les essais poursuivis par les directeurs de la santé o » amené l'administration sanitaire à prescrire, à la date du 12 avi dernier, la sulfuration avant déchargement, « sous réserve des conlr indications plus ou moins justifiées dont l'autorité sanitaire loca restait juge ». Comme dans les instructions précédentes, le procé désigné était la combustion du soufre à l'air libre, pratiquée bi entendu avec toutes les précautions nécessaires. Emploi dutjaz sulfureux produit au moyen de l'appareil Claylon. Plus récemment, b administration sanitaire a pu expérimenter 1 autre procédé de production de gaz sulfureux usité depuis quclqr années à la Nouvelle-Orléans et dont les résultats ont été ju;. supérieurs au précédent. Il s'agit de l'appareil Clayton. Emploi de l'acide carbonique . -Entre temps, des expériem avaient été faites à Marseille pour la destruction des rats au moy de l'acide carbonique. 1 % Nous allons indiquer successivement les résultats obtenus, point de vue de la destruction des rats à bord des navires charg par la combustion du soufre à l'air libre et par l'appareil Clayto Nous compléterons ces renseignements en exposant les rcchcrcl faites pour déterminer le pouvoir désinfectant de ce dernier g Nous ferons ensuite mention des constatations auxquelles a don lieu l'emploi de l'acide carbonique. II. GAZ PRODUIT PAU I.A COMltUSTIOX DU SOUFRE A l'aIU LIBR Ce gaz, habituellement dénommé acide sulfureux, est en réa de Yanhydride sulfureux formé par la combinaison de un volui de vapeur de soufre avec deux volumes d'oxygène et dont la form est SOL C'est un gaz incolore, d'une odeur piquante caractéi tique et dont la densité est 2 , 23 . Pour déterminer la production de ce gaz à bord des navires, :c < li 1 soufre en canon ou de la fleur de soufre dans des récipients riaux ou plus simplement sur d'épaisses plaques de fer reposant s-mèines sur un lit de sable de i 5 à 20 centimètres. Une bordure iable entourant le soufre déposé sur la plaque l'empêche, Iors-L 1 est en fusion, de se répandre en dehors. La quantité employée lie l\o grammes par mètre cube; elle a été portée à des doses très (érieures (y 5 et même 1 00 grammes). Conformément aux prescriptions rappelées ci dessus, la sulfuration i,é d'abord pratiquée sur les navires déchargés ; les résultats, au nt de vue de la destruction des rats, ont été très appréciables, est pas douteux cependant qu'un grand nombre de ces animaux ttenl le bâtiment au moment du débarquement des marchands ; aussi la question se posait-elle de savoir si l'on pourrait (mettre le navire chargé à l'action des vapeurs sulfureuses. La iinte d'endommager la cargaison rendait la question très dette. Cn 1 883 , M. le D r Griffon du Bellay, directeur de la santé à inl-Nazaire, avait traité dans ces conditions et par ce procédé 'sieurs navires arrivés en patente brute de choléra. Les marchands consistant principalement en balles de coton et en graines ngincuses n'avaient pas souffert ; la dose de soufre était de (.grammes par mètre cube. în 189p. lors de l'épidémie de peste à Oporto, et en 1900, lors l'épidémie de fièvre jaune au Sénégal, M. le U r Séné, directeur la santé à Pauillac, avait également soumis à la sulfuration 1 navires chargés, en employant le soufre aux doses élevées de 70 koo grammes. Les marchandises qui s'étaient trouvées au contact •gaz sulfureux étaient des arachides, des graines diverses, des cé-Nes, de la gomme, des peaux, des légumes frais ou secs, de la farine, ( café, des conserves en boîtes ou en barils, du vin en fûts et en îteilles, du liège, des scories, des pipes de suif, des balles de me en suint, du caoutchouc, etc. Aucune d'elles n'avait été érée. LL' administration sanitaire était donc fondée à généraliser le océdé employé à Saint-Nazaire et à Pauillac; elle le fit par les éructions précitées du 12 avril dernier. Lxaminons les conditions dans lesquelles est le plus souvent ocluée l'opération et les résultats qu'elle donne : Pour installer les réchauds ou les plaques de fer destinés à -6contenir ou à supporter le soufre en ignilion, il est nécessaire d
doi:10.5962/bhl.title.106825 fatcat:npjq7hjojrcrxarvlybcprpfeu