Politique sociale, politique partisane et profession
Gérald Doré, Lorraine Gaudreau
1989
Service social
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : info@erudit.org Article « Politique sociale, politique partisane et profession » Gérald Doré et Lorraine Gaudreau Service social, vol. 38, n° 2-3, 1989, p. 246-262. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : URI: http://id.erudit.org/iderudit/706440ar Note : les règles
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... écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ ) au Québec, on peut difficilement continuer à voir la politique sociale comme la manifestation concrète d'un humanisme en voie de résorber les « abus du capitalisme », ou encore comme le terrain neutre du développement « rationnel » de la satisfaction des besoins. On sait maintenant qu'il n'y a d'explication de la politique sociale que dans la reconstruction de son rapport à l'économique et au politique dans une société donnée. On a aussi pris acte qu'elle ne se développe pas nécessairement suivant la courbe ascendante d'un évolutionnisme progressif. Son articulation aux mutations contradictoires dans les conjonctures économiques et politiques entraîne aussi bien des phases de régression que des phases de progression. La politique sociale remplit une fonction de régulation politique. Elle contribue à désamorcer l'agitation sociale, à mobiliser des clientèles électorales, à intégrer de nouveaux leaders politiques. La mise en oeuvre des politiques sociales dans une société concrète, située et datée, est liée à la division structurelle du pouvoir politique entre les différents paliers de l'État, de même qu'aux conflits d'intérêt à l'intérieur des classes dominantes (Doré, 1978 : 6-7). De plus, comme le rappelle Vaillancourt (1983 : 75) : Hier comme aujourd'hui et demain, le poids et la qualité des stratégies et luttes du mouvement ouvrier et populaire ainsi que le S.S., vol. 38, n os 2-3, 1989 POLITIQUE SOCIALE, POLITIQUE PARTISANE ET PROFESSION 247 rapport de force plus ou moins avantageux que le camp du mouvement ouvrier et populaire réussit à développer dans sa résistance aux stratégies et luttes du camp du capital constituent, dans nos sociétés capitalistes, une véritable clé pour comprendre et changer le développement des politiques sociales.
doi:10.7202/706440ar
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