L'esthétique du bois de Merisier le fait rechercher depuis des siècles pour l'ébénisterie, que ce soit sous forme de bois massif ou de placages . De plus, la vitesse de croissance de cette espèce attire depuis quelques années un nombre sans cesse croissant de gestionnaires à qui elle procure une solution attrayante pour l'enrichissement des forêts feuillues . Plusieurs organismes collaborent d'ailleurs dans des programmes de sélection et de multiplication de phénotypes remarquables (Station

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... élioration des Arbres forestiers de l'I .N .R .A., Institut pour le Développement forestier, etc .). La sélection porte sur des caractères classiques comme la rectitude ou l'élagage naturel, que l'on peut juger en forêt, puis sur la vigueur qui est mesurée dans les plantations comparatives. Mais un grave défaut du bois de Merisier, la veine verte, n'est jusqu'à présent identifiable que lors du débit des grumes . Cela empêche aussi bien les scientifiques de prendre en compte ce défaut dans leur sélection, que les industriels de se protéger contre la perte financière importante que constitue le déclassement des grumes renfermant la veine verte . Tous sont démunis face à ce problème, d ' autant plus que la nature même de cet aspect verdâtre reste largement inconnue. Le but de cette note est justement de présenter une hypothèse sur la nature de la veine verte et de fournir un ensemble d'éléments appuyant cette hypothèse. VEINE VERTE ET BOIS DE TENSION L'hypothèse que nous formulons est que la veine verte n'est rien d'autre qu'une ou plusieurs bande (s) de bois de tension. On sait que le bois de tension est un tissu particulier des feuillus, qui se caractérise par une couche de cellulose pure qui s'ajoute aux -ou remplace les -couches les plus internes de la paroi secondaire des fibres du bois . Cette couche est appelée G (pour « gélatineux ») à 95