Formation et évolution des exoplanètes géantes

Franck Selsis
2006 Bulletin de la Société Française de Physique  
En moyenne, on trouve des planètes autour d'environ 10% des étoiles observées. Cette abondance, ou plutôt cette probabilité de détection avec les moyens actuels, varie avec la composition chimique de l'étoile et peut atteindre 25% pour des étoiles de forte métallicité, c'est-à-dire riches en éléments plus lourds que He (figure 1). Environ 1% des étoiles possèdent une planète plus massive que Saturne à moins de 0,1 UA. On appelle ces planètes, qui sont les plus faciles à détecter, des « Jupiters
more » ... Chauds » ou « Pégasides ». Malgré un biais observationnel contraire, l'abondance des planètes décroît vers les masses élevées, chutant fortement au-dessus de 1-2 M J [masse de Jupiter], et augmente fortement lorsque l'on descend vers les faibles masses, ce qui tend à montrer que les planètes sub-saturniennes sont très abondantes. Les systèmes à plusieurs planètes sont assez communs (18 sont actuellement connus), et les excentricités des orbites au-delà de 0,1 UA sont étonnamment élevées (0,25 en moyenne) par rapport à celles qui sont rencontrées dans le système solaire.
doi:10.1051/refdp/200615401 fatcat:ugfhnmbygfam5bcdcy7sm3v2ny