Francia-Recensio 2010/2 Mittelalter-Moyen Âge (500-1500)

Stefan Georges, Zweite Das, Kaiser Falkenbuch, Friedrichs
unpublished
II. Quellen, Entstehung, Überlieferung und Rezeption des Moamin. Mit einer Edition der lateinischen Überlieferung, Berlin (Akademie Verlag) 2008, 459 p., 8 ill. (Wissenskultur und gesellschaftlicher Wandel, 27), ISBN 978-3-05-004483-5, EUR 79,80. rezensiert von/compte rendu rédigé par Jean-Marie Martin, Paris Le Moamin est un traité latin, traduit de l'arabe au XIII e siècle, d'élevage et de dressage des faucons et chiens de chasse, dont le texte est ici scientifiquement édité (p. 118-288). La
more » ... hasse au faucon est sans doute née dans les steppes de l'Asie centrale dans les premiers siècles de l'ère chrétienne. Connue dans le nord de l'Occident pendant le très haut Moyen Âge, puis abandonnée, elle renaît dans les milieux aristocratiques au XII e siècle et est couramment pratiquée jusqu'au XVI e. Jusqu'au XII e siècle, la littérature latine concernant la fauconnerie se limite à de courts traités, anglais ou italiens; quatre sont composés dans le royaume de Sicile au XII e siècle (»Dancus rex«, »Guillelmus falconarius« dédié au roi Guillaume I er , »Gerardus falconarius«,»Alexander medicus«); un peu plus tôt, en Angleterre, Adalard de Bath écrit son »Tractatus de avibus«. Au XIII e siècle, on traduit des traités arabes, nombreux depuis l'époque préislamique (Imru' al-Qays): à la fin du VIII e siècle, al-Ġiṭrīf a composé un traité dont la traduction latine constitue le premier livre du »Moamin«; les quatre autres livres sont la traduction du »Kitāb al-Mutawakkilī«, écrit vers 860 pour le calife al-Mutawakkil par Muhammad al-Bāzyār (dont le nom, raccourci, a servi à désigner le traité latin). Le »Moamin«, dans sa version latine, en adaptations et en traductions, a connu une diffusion particulière: on compte 73 manuscrits, dont 37 sont conservés; un stemma hors-texte, repris dans chaque étude des groupes particuliers, expose de façon impeccable l'histoire du texte, dont les cinq livres portent respectivement sur une présentation générale des oiseaux de proie et de leur dressage [I], leurs maladies internes (egritudines intrinsece) et la façon de les soigner [II], les soins des maladies apparentes (apparentes egritudines) [III], les chiens de chasse (rapaces quadrupedes) [IV], enfin leurs maladies [V]; un glossaire, joint à l'édition, permet de saisir les termes techniques, parfois simplement translittérés de l'arabe. À la suite de l'édition, le long chapitre 6 (p. 299-425) analyse les différentes étapes de l'histoire du traité. Elle part de la cour de Frédéric II, dont l'intérêt, pratique et intellectuel, pour la fauconnerie est attesté par le »De arte venandi cum avibus«, bien édité récemment par A. L. Trombetti Budriesi. C'est l'empereur qui a fait traduire par son médecin Théodore d'Antioche (qui enseignait peut-être à Salerne), vers 1240, le »Kitāb al-Mutawakkilī«, sur un exemplaire venant probablement de Tunis, et a fait ajouter la traduction du traité d'al-Ġiṭrīf; il y a sans doute travaillé lui-même. La traduction comportait des adaptations (ajouts, notamment empruntés au dernier traité et insérés dans l'autre) et d'assez nombreuses erreurs (nervum au lieu de venam, pennis au lieu de pannis). L'auteur suppose que l'empereur a fait copier le »Moamin« pour Lizenzhinweis: Dieser Beitrag unterliegt der Creative-Commons-Lizenz Namensnennung-Keine kommerzielle Nutzung-Keine Bearbeitung (CC-BY-NC-ND), darf also unter diesen Bedingungen elektronisch benutzt, übermittelt, ausgedruckt und zum Download bereitgestellt werden. Den Text der Lizenz erreichen Sie hier: http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/de
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