Le colostrum et le lait dans leurs rapports avec l'immunité du jeune (Fin)

E. LEMETAYER, L. NICOL, O. GIRARD, R. CORVAZIER, M. CHEYROUX
1950 Le Lait  
III. QUE DEVIENNENT LES ANTICORPS APRÈS LA PÉRIODE COLOSTRALE? Ainsi donc si on a, vers l'accouchement, une véritable concentration des anticorps au niveau du colostrum, on assiste rapidement à une chute du titre antitoxique colostral. Ce dernier se maintient ensuite égal, durant trois à quatre semaines; puis le titre baisse progressivement. Cette chute apparaît au moment de la transformation du colostrum en lait; rappelons ici qu'il y a en même temps des modifications importantes de la
more » ... ion chimique de cette sécrétion. Ainsi que nous l'avons vu, il y a en particulier, à .ce moment précis, parallèlement à la chute du titre antitoxique, une baisse très importante du taux des protéines. Le lait diffère donc essentiellement du colostrum non seulement du point de vue physique et du point de vue chimique, mais également du point de vue immunologique. Certains auteurs ont voulu fixer un rapport donné entre la teneur en anticorps du sérum de la mère et celle du lait. En 1897, SALOMONSEN et MADSEN[38] étudiant. le développement de l'immunisation active contre la diphtérie, trouvent l'antitoxine diphtérique dans le lait d'une jument poulinière, mais seulement un ou deux centièmes de la concentration en antitoxine dans le sérum. En -1900, RANSON[39], sur une jument activement immunisée au moyen de la toxine tétanique; constate que le lait contient 1/40 à 1/800 de la teneur en antitoxine du sérum. Pour DZIER-GOw'SKY[40], la teneur du lait en antitoxine est environ le quinzième ou le trentième de celle du sérum. SUGG[29] déclare que le lait contient environ 0,25 % du taux des anticorps du sérum sanguin. Chez une femme, dont le sérum
doi:10.1051/lait:195029823 fatcat:t7dwybsx4nf5xoauznjlucm7na