C'est un lieu commun de constater aujourd'hui que de profondes modifications structurelles sont en cours au sein du commerce mondial (Uruguay Round, négociations du GATT) et européen (pourparlers AELE-CEE). Cette évolution est à la fois cause et conséquence d'une redéfinition de la division internationale du travail qui prend en compte les novations intervenues dans les flux des échanges de biens et services entres nations au cours des dernières décennies. La Suisse ne saurait s'y soustraire et

more »

... la seule inconnue immédiatedramatique pour chaque citoyen helvétiqueest de savoir si le pays veut être partie prenante aux choix décisifs de demain ou subir passivement la logique politico-économique que lui imposeront tôt ou tard un accord général sur le commerce mondial et/ou les normes communautaires européennes. Le silence embarrassé et l'indécision politique des autorités de la Confédération, au moment où nous écrivons cet article, (début des vendanges, 1er octobre 1991) l'absence de lignes directrices ou d'alternatives clairement énoncées sont non seulement néfastes sur le plan général et démocratique, mais bien plus encore fatales pour certaines branches économiques fragiles dont le statut risque d'être entièrement revu, notamment l'agriculture.