Sur Eugène Bourgeau
Ernest Cosson
1866
Bulletin de la Société Botanique de France
View related articles L SOCJI~TÉ IIOTANH~UE DE FRANCE. répandre. Il n'y t'Il a pas encore de gros; cependant de jeunes arbres d'un mètre de circonférence donnent déjà environ un hectolitre de cidre chacun. te plus âgé des emirons, qui a 5 décimètres de diamètre, en a produit jusqu'1t 6 setiers (32'1 litres). Quand J'arbre est lieux, il de,·it•nl tri·s-gros Pt d'un grand rapport. Dans l<•s environs de BonncYillc, au llérct, il e:\.iste, dans une ferme appartenant it ~I. .Jacquier, lill vieux
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... de Poirier i\Jaude qui 1nwlniL dans les bonnes <Um{Jes jusqu 'it 1 (j setiers de cidre, c'est-à-dire quatre mâconnaiscs. On m'eu a cité un autre qui a donné 17 setiers ct demi, c'est-àdire pri•s d(' mille litres. I.orsque cc cidre <•st <·ncm·e it l'état de moût, on s't•n sert pour faire de bon vin cuit . .Tc m'étendrai moins sur les variétés de Vignes rultiYées autour de Bonuevillc, parce que leurs produits sont généralement plus connus .. Je pense qu'il suffit de les indiquer. 1~n première ligne je place les Vignes tl' Ayse, c•·oissanl sm· des wleau.\ abrités du nord par la base du Môle et inclinés au midi vers la rivière d'Anc. Elles produisent un 'in blanc petillant, mousseux : c'est le champagne de Savoie. La Vigue donne aussi autour de BonneYille d'Pxcellent vin rouge, dit de la ctte d'Arve. Un peu plus à l'est, vers Marignier, on cultiw 1111 plant qui donne le vin de feu, vin blanc mnscat trè.s-rapitcm. Ces vins, d'nu prix modéré cl dont les qualités seraient estimées partülll, sont cependant pen connus. La faute en.cst aux habitant~ de Bonneville, appd•ciatcurs éclairés des bonnes choses, qui en fonl uue grande consommation, 1'1 qui limitent ainsi la réputation de leurs vignobles. M. E. Cosson demande la parole et s'exprime en ces termes: Mesdames, Messieurs, Je suis heureux de profiter de l'occasion !flle m'oll're notre réunion à Bonneville pour rappeler les services rendus i1 la botwique par l'infatigable \oy<tgeur l\'1. Eugène Bourgeau. l\1. Bourgeau est un enfant du pa~ s, et l'éloge qtw j'ai à en faire trouve naturellement sa plaeP rians une séance tenue dans c<'tte ville, pour ainsi dire sa patrie. M. Bourgeau est ué en Hl13, au \illage de Brizon, dans un humble cha!CL de la belle montagne que nous voyons d'iri. Jlès son enfanc!.', tout en ga.rdanl le pNit' troupeau paternel, il se familiarisa avee les 1;chesses de la végétation alpine ; et, au grand spectarle des branlés de la natmr, sa vocation pour la botanique ne tarda pas à se réYéler. Bientôt il se plut à accompagner les touristes et à leur faire admirer lrs plan\Ps caractét·istiqncs de la riche flore de la Savoie. Plus tard, ses aptitwles pour 1 'histoire naturelle trouvèrent un puissant cncouragenll'nt dans les cons<' ils du regrettable Scringe, directeur <lu jardin botanique dr Lyon, qui J'acnll'illit nec sa honté ltabituelll' et lui lit acquérir h·s notions indispensables il t!ll l·o~a[J;i;i!r-llfltll!'alisk. Il rl'Sta ljlli•JijiH'~ ilttnl'i·'; il l;~oll, et, lll'Jlrlant WH ~~~joli!' Downloaded by [5.101.218.92] at 15:38 04 June 2016
doi:10.1080/00378941.1866.10829770
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