Antonio Orbe (1917-2003) ou les deux sources du christianisme ancien

Agnès BASTIT
2005 Revue d' Etudes Augustiniennes et Patristiques  
ou les deux sources du christianisme ancien La mort d'Antonio Orbe, en juin 2003, procure l'occasion de rappeler au public patristicien français l'importance des travaux de ce spécialiste des trois premiers siècles et le renouvellement des perspectives en ce domaine dont on lui est redevable. Le savant espagnol, ou plutôt basque espagnol, né en 1917 près de Loyola, où il s'est éteint, était familier de la langue française, puisque, dès 1932, il commença ses études dans la Compagnie de Jésus à
more » ... urnai, en Belgique, ainsi que des travaux des chercheurs français, depuis son séjour comme étudiant à Paris auprès de Pierre Courcelle, pour lequel il garda toujours une grande admiration. Ayant succédé au P. P. Galtier dans la chaire de patristique de l'Université Grégorienne à Rome, il ne cessa, depuis le début des années 1950 jusqu'au début des années 1990, de recenser, pour diverses Revues mais surtout pour Gregorianum, les productions de la patristique française, qu'il s'agisse des parutions de la Collection des Sources Chrétiennes ou des principales thèses soutenues par les J. Daniélou, H. Crouzel, P. Nautin, M. Harl, P. Hadot, P. Prigent, M. Tardieu et autre A. Le Boulluec. Dans sa bibliographie très complète que l'on doit à E. Romero Pose 1 , j'ai même découvert une publication française, « Une théologie du Judéo-Christianisme 2 », qui est une discussion avec l'ouvrage homonyme de J. Daniélou, paru l'année précédente, ainsi qu'une contribution (en espagnol) consacrée à « Ecclesia, sal terrae según Ireneo », publiée en hommage au même J. Daniélou dans le numéro spécial de la Revue des Sciences Religieuses 60, qui lui a été offert en 1972, et une autre, « Sophia Sóror. Apuntes para la teología del Espíritu Santo », intégrée dans les Mélanges d'Histoire des religions offerts à Henri-Charles Puech en 1974. Mais pour le reste le patrologue, très attaché à la culture hispanique -les dernières années de sa vie, alors qu'il ne pouvait plus travailler, ont été consacrées en bonne part à la fréquentation de Cervantes -et au monde latin, a essentiellement publié dans sa
doi:10.1484/j.rea.5.104900 fatcat:xur3irfiknhfzeuambfs4jp6qy