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... interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) © John Libbey Eurotext | Téléchargé le 17/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) © John Libbey Eurotext | Téléchargé le 17/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) Sciences Sociales et Santé, Vol. 24, n°1, mars 2006 Pratiques et ontologies en psychiatrie génétique Vololona Rabeharisoa * Ces dernières années, de nombreux gènes possiblement impliqués dans des maladies mentales ont été découverts. L'annonce, souvent très médiatisée, de ces découvertes, suscite des craintes quant à la « généticisation » de la psychiatrie. À focaliser ainsi l'attention sur les gènes, ne risque-t-on pas d'oublier le caractère complexe des maladies mentales ? D'occulter le rôle des facteurs psychologiques, mais aussi sociaux et environnementaux dans le développement de ces pathologies ? De réduire les sciences de l'esprit à la biologie du cerveau ? De ruiner les efforts de recherche en psychopathologie au profit de celle, plus visible, en génétique ? De privilégier la chasse aux gènes sur le travail difficile de diagnostic et de prise en charge des malades « réels » ? De résumer l'histoire du patient à une simple affaire de défaillance de ses gènes ? Ces questions s'inscrivent dans des débats plus larges sur les dérives et les excès potentiels de la génétique, débats que l'on retrouve dans les sciences sociales (1). Au coeur de ces débats se trouve une critique du réductionnisme génétique sur deux plans liés l'un à l'autre. Sur le plan Nous voudrions remercier Pascale Bourret pour sa relecture minutieuse de cet éditorial. Nos remerciements vont également à Guenièvre Callon pour ses traductions remarquables des articles d'Adam Hedgecoe, Margaret Lock et Allan Young. (1) Voir, par exemple, Conrad et Gabe (1999) .