Le thème des « deux voies » dans les premiers écrits chrétiens

Dominique Cerbelaud
2001 Pardès  
La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il
more » ... st précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) © In Press | Téléchargé le 22/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) © In Press | Téléchargé le 22/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) Le thème des « deux voies » dans les premiers écrits chrétiens DOMINIQUE CERBELAUD Si l'enseignement moral a toujours constitué un élément important de la tradition chrétienne, il a pris dans certains écrits chrétiens des origines une forme spécifique : celle de la doctrine des « deux voies ». Assez vite tombé en désuétude, ce type d'exposé parénétique plonge ses racines dans le sol biblique, et reste proche des conceptions juives, notamment de la thématique des « deux penchants ». C'est pourquoi il a paru intéressant, dans le cadre d'une réflexion sur la morale judéo-chrétienne, de s'y arrêter. LE THÈME DES « DEUX VOIES » DANS LA BIBLE ET LA LITTÉRATURE INTERTESTAMENTAIRE C'est incontestablement dans le texte biblique que le thème des «deux voies » trouve sa première attestation, et notamment dans les écrits deutéronomistes et sapientiels. C'est dans le Deutéronome en effet qu'Israël se trouve placé devant un choix entre la vie et la mort, le bonheur et le malheur, la bénédiction et la malédiction : dans cette alternative, la première attitude s'identifie à l'observance des mitzvôt, la seconde à l'idolâtrie (cf. notamment Dt. 30,(15)(16)(17)(18)(19)(20). La littérature sapientielle enregistre cette dualité. On y retrouve l'opposition entre la vie et la mort (cf. Pr. 12,28), mais aussi d'autres harmoniques : les deux voies représentent la lumière et l'obscurité (Pr. 4,(18)(19), mais aussi le salut et la perdition, « car le Seigneur connaît la voie des justes, mais la voie des impies se perd » (Ps. 1,6), et encore : « À l'homme de bon sens, le sentier de la vie, qui mène en haut, afin d'éviter le shéol, en bas » (Pr. 15,24).
doi:10.3917/parde.030.0103 fatcat:mkwjctdjw5bzbgvvniojtqiire