La maison de Gannes

Raymond Douville
1956 Les Cahiers des dix  
jalousement défendu et intensifié. Ceci pour la joie esthétique et pour l'enrichissement spirituel de nos concitoyens et de nos visiteurs. Qu'il en soit ainsi ! « Donné en notre bonne ville de Trois-Rivières, en ce quatre juillet de l'an du Seigneur 1956. (Signé) Laurent Paradis, Maire de Trois-Rivières. » Les Trifluviens, naturellement, furent flattés de ce témoignage de compréhension du passé trifluvien spontanément fourni par leur premier magistrat. Les journaux locaux commentèrent
more » ... t. Mais les journaux de l'extérieur y firent aussi écho en termes élogieux. M. Marcel Blouin, qui avait assisté à la cérémonie, écrivait dans La Patrie du dimanche 15 juillet suivant ces phrases enthousiastes: « Ainsi la rue des Ursulines était proclamée zone historique par le premier magistrat de la cité. Ah ! la charmante et pittoresque rue des Ursu lines ! Si Utrillo l'avait vue, il en aurait fait une toile digne du Louvre. C'est une rue toute menue, ombreuse, hantée par l'histoire. Elle ondule gracieusement entre des maisons plusieurs fois séculaires: manoir de Gannes, maison de Tonnancour et là, au détour, dans une blancheur immaculée qu'irradie le soleil, le monastère, ses fenêtres vétustes, son cadran solaire, son dôme. On n'est pas plus « vieille France » que ça, même en France ! » ★ ♦ ♦ C'est dans ce cadre historique et pittoresque que se dresse la « maison de Gannes », dont nous voulons raconter l'histoire, et prin
doi:10.7202/1079995ar fatcat:oirvzvyi7jcchbto6bvcksymxa