Un nouvel Ouidius amatorius
Gauthier Liberman
2005
Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes
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... ord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) Document téléchargé depuis www.cairn.info ---207.241.231.108 -13/02/2020 04:32 -© Klincksieck Document téléchargé depuis www.cairn.info ---207.241.231.108 -13/02/2020 04:32 -© Klincksieck NOTES ET DISCUSSIONS UN NOUVEL OUIDIUS AMATORIUS 1 La difficulté d'éditer les poèmes érotiques d'Ovide est grande, parce que, beaucoup lus, beaucoup copiés, ils ont beaucoup pâti (confusions de toutes sortes, substitution du simple au complexe ou du banal au rare, échange de mots métriquement équivalents, souvenir intempestif de passages d'Ovide plus ou moins ressemblants, gloses insérées dans le texte, etc.) et ne sont pas exempts de distiques interpolés, le style d'Ovide facilitant autant l'interpolation qu'il en rend parfois difficile la détection. Les correcteurs anciens et médiévaux ont corrigé certaines fautes (ainsi les disparitions de lettres ou de mots causées par l'haplographie) de telle manière qu'il est parfois difficile de les reconnaître pour ce qu'elles sont. Certaines corrections de manuscrits « secondaires » passent probablement pour des éléments traditionnels ; inversement, comme il s'agit d'une tradition ouverte, ce qu'on prend pour une correction heureuse peut être un élément traditionnel. Pour établir le texte, l'éditeur doit donc, comme le reconnaît Ramirez de Verger (R. V.), se fonder sur ratio et res ipsa -principe plus facile à affirmer qu'à mettre en oeuvre. L'édition procurée par R. V. s'ajoute à celle des poèmes érotiques d'Ovide publiée par E. J. Kenney dans les Oxford Classical Texts (1995 2 ). Là où Kenney offre un apparat critique clair mais laconique, R. V. propose un appareil diffus mais riche, qui enregistre les conjectures (déplacements de vers et athétèses compris) proposées par les érudits dans de nombreux passages dont rien n'indique le caractère problématique dans l'édition d'Oxford. C'est là que réside, à mon sens, le point fort de l'édition de R. V. Le progrès effectué par R. V. dans la connaissance et l'utilisation des manuscrits recentiores n'est rien moins que négligeable, mais il n'est pas systématique : si, par exemple, l'on est content de voir davantage exploité le Vaticanus Barb. Lat. 26 (cf. Am. 2,1,15 ; 11,48) ou adoptée une leçon remarquable -élément traditionnel ou conjecture -du Parisinus Lat. 8245 en Am. 3,11,52, on peut regretter la disgrâce dont fait l'objet le célèbre « Corpus de Dijon » (Bibl. Mun. 497), plus en faveur auprès de Kenney. R. V. dresse un index (avec bibliographie) de tous les manuscrits con-Rev. de philologie, 2005, LXXIX, 1.
doi:10.3917/phil.791.0151
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