Les grandes ventes d'automne 1976 dans les forêts soumises au régime forestier

OFFICE NATIONAL DES FORÊTS
1977 Revue Forestière Française  
A la veille des ventes d'automne, la situation économique apparaissait meilleure que l'année précédente même si, après une reprise sensible, celle-ci tendait à s'essouffler et si l'annonce d'un plan de lutte contre l'inflation incitait à un certain attentisme pour l'avenir. Dans le secteur-bois, le marché intérieur s'était quelque peu assaini dans la mesure où les stocks de produits semi-finis et finis s'étaient sensiblement dégonflés et où les stocks de grumes semblaient faibles : les besoins
more » ... n bois apparaissaient donc importants après deux ans de faible approvisionnement même si les perspectives en aval se révélaient assez inégales. Sur le marché international, les prix des feuillus tropicaux et des résineux nordiques et russes avaient été marqués par des hausses sensibles au début de l'année 1976 de telle sorte qu'ils rejoignaient largement leur niveau de la fin 1973. Compte tenu des besoins d'approvisionnement du secteur-bois, et malgré des adjudications de printemps particulièrement importantes, l'Office national des forêts avait décidé de mettre en vente à l'automne un volume élevé de bois, comportant à la fois les invendus très abondants de l'automne 1975 et une offre normale de bois mis en vente pour la première fois. Dans le contexte d'une offre de bois exceptionnelle intervenant dans une conjoncture ambiante un peu incertaine, les résultats de ces grandes ventes 1976 peuvent être jugés satisfaisants : les invendus ont été peu élevés et les prix se sont revalorisés après la pause qu'ils avaient marquée en 1974 et la baisse sensible qu'ils avaient accusée en 1975. A une offre sensiblement plus volumineuse qu'à l'automne 1975 (700 000 m 3 de plus) a correspondu un volume vendu très supérieur : 1 500 000 m 3 de plus. Si l'on tient compte de ce que les quantités commercialisées hors grandes ventes n'ont jamais été aussi importantes qu'en 1976, le vo)ume vendu annuel en provenance des forêts soumises au régime forestier rejoint le niveau important, voisin de ceux réalisés en 1972 et 1973. En se chiffrant à 11 % pour les feuillus et à 18 % pour les résineux, le pourcentage d'invendus apparaît faible, de l'ordre de celui des bonnes années pour le secteur-bois comme 1969 et 1970, même s'il se montre supérieur à celui de l'année 1973 (annexe Ill
doi:10.4267/2042/21132 fatcat:pdei4k7xc5gcldpylslvojiosq