L'assurance-invalidité (AI) est bien en mouvement

2014 PrimaryCare  
L' assurance-invalidité (AI) est bien en mouvement Décisions incompréhensibles, marginalisation de nos estimations, étiquetés comme bien-pensants qui ne servent à leurs patients que d'avocats: les reproches ne datent pas d'hier. Seulement: qu'apporte cette plainte collective, cette «tape sur l'épaule» mutuelle signifiant «c'est bien ce que nous avons toujours dit»? Et cette position obstinée «je ne remplis plus aucun questionnaire»? Avec les révisions de l'AI, avec l'introduction des services
more » ... dicaux régionaux, avec les bureaux d'expertise externes, beaucoup de choses ont changé par rapport à l'arrangement initial: je suis le médecin, tu es l'assureur; je suis l'expert, pas toi. La situation est devenue bien plus complexe. Cela est d'une part lié au fait que l'AI a clairement reçu du monde politique la mission d'économiser beaucoup d'argent. Et également au fait que, en matière de droit, la juridiction administrative et la modification des interprétations ont fait pencher la balance en notre défaveur. En 2008, la 5 ème révision de l'AI a réveillé pour la première fois les personnes concernées. Les parties prenantes dans les questions d'invalidité, de système social, d'assurance, de traitement et d'accompagnement ont été invitées à un comité consultatif (sounding board). Seulement voilà, les questions à débattre étaient tellement creuses que toutes se sont décommandées. La FMH a ensuite exigé que des discussions bilatérales soient menées, par souci pour nos patients. Depuis, nous avons chaque année discuté avec les membres éminents de l'OFAS les thèmes délicats qui nous préoccupent. Ont participé du côté des médecins: Christine Romann, du Comité central de la FMH, d'abord Gerhard Ebner, puis Fulvia Rota du côté des psychiatres, et mon humble personne en tant que représentant des médecins de famille.
doi:10.4414/pc-f.2014.00842 fatcat:zpqdpyh4mfh55bzz2godx5vbgm