Temps sans temps : Clémence, sa mère

Dominique Thouret
2004 Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe  
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more » ... et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) © ERES | Téléchargé le 20/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) © ERES | Téléchargé le 20/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe 42 « Dans cet espace sans lieu, le temps est sans instant. Le présent n'y est qu'une limite du temps et non l'incidence à soi d'un avènement pur. Pas même le tremblement de la flamme d'une bougie rajeunissant le temps de son lent-à-mourir. Temps d'avance expliqué où se déroule le pli du monde et de l'histoire, étalé jusqu'au nul. Pas de rythme. Ici, Dieu n'est pas né. » Henri Maldiney 1 . Dans cet article 2 , je m'attache à penser le rapport entre le groupe et le traumatisme en l'intégrant à l'intérieur de la relation entre enfance et parentalité. Le récit court sur une quinzaine de mois et va de l'enfant à naître, dans un contexte de mère mélancolique abandonnée par son mari, à leur devenir, quinze mois plus tard, qui voit la maman faire une péritonite tandis que l'enfant présente une ischémie cérébrale, l'une et l'autre d'origine dépressive. Entre les deux, un outil de soin ou plutôt deux : une parentalité institutionnelle de type maniaque qu'organise la fuite du temps, tandis qu'une psychomotricienne impliquée au plus près de la réalité émotionnelle de l'enfant et de sa maman permet que nous appréhendions « la portée de l'implication parentale dans l'apparaître de l'enfant » (Maldiney), c'est-à-dire, dans la terminologie kleinienne, la portée des « parents combinés structurants » (Resnik) dans le « développement du moi, du soi instruments de l'enfant » (Rosenfeld).
doi:10.3917/rppg.042.0091 fatcat:by5tjbpcu5hwnm37htxdp4dqfy