Analyse
Henri Galliard
1969
Annales de Parasitologie Humaine et Comparée
Les premiers parasites furent probablement introduits aux Hawaii par des oiseaux migra teurs depuis un temps immémorial. Il est probable également que tous ceux connus mainte nant chez l'homme et les animaux sont venus postérieurement à la découverte des Iles par le Capitaine Cook en 1778. Depuis cette époque, il y eut un afflux considérable d'hommes, d'animaux et de plantes, en provenance surtout d'Amérique du Nord et d'Asie, avec pour conséquence naturelle l'importation de nombreuses espèces
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... e parasites et de leurs vecteurs. D'autres viendront encore probablement du fait de la modernisation des moyens de transport. Géographiquement, les « Hawaïan Islands proper » que ce rapport concerne sont situées à la partie Sud-Est de l'Archipel des Hawaii qui s'étend sur 2.000 miles dans le Pacifique. Chaque île est divisée par les montagnes en zones au vent et sous le vent. Dans les premières ce sont les pluies constantes et abondantes, l'humidité, le terrain marécageux, la végétation dense qui favorisent la dissémination du parasitisme et la multiplication des inverté brés aquatiques vecteurs. C'est pourquoi l'on élève les troupeaux dans les régions sous le vent plus sèches. Les conditions de dissémination des parasites y sont moins favorables mais suffisantes encore pour que la tranmission y soit pérenne. Les infections parasitaires de l'homme sont relativement rares avec exception pour l'Oxyurose. Le paludisme, la filariose, la schistosomose n'existent heureusement pas. Ce taux faible de parasitisme est dû à ce que le niveau de vie est économiquement élevé, l'éducation sanitaire développée, sans parler bien entendu d'une surveillance étroite de la part des méde cins et des vétérinaires. Certaines parasitoses sont importées mais ne peuvent se transmettre. C'est le cas de W. bancrofti originaire des Samoa. Les parasites transmis de l'animal à l'homme sont Toxocara canis et Dipylidium caninum du chien et du chat, Fasciola gigantica des bovidés, Angiostrongylus, Capillaria hepatica et Hymenolepis nana des rats, Taenia solium et Trichinella spiralis du porc. Dans ce volume, l'auteur a cherché à rassembler, à résumer les informations d'auteurs divers, dispersées dans la littérature, en insistant sur les parasites qui ont une importance médi cale et vétérinaire majeure. Il paraît avoir pleinement réussi dans sa tâche. L'auteur était particulièrement qualifié pour faire ce travail. Il est à la tête du départe ment de parasitologie de l'Université de Hawaii, Collège d'Agriculture tropicale, depuis 1935. Il avait appartenu au Département d'Agriculture des U.S. à Washington depuis 1928. Il a poursuivi constamment ses recherches, non seulement aux Hawaii et dans les autres archipels du Pacifique, mais aussi en Europe et au Proche-Orient.. Et parmi tous les travaux qu'il a accomplis, rappelons ceux concernant Angiostrongylus cantonensis. Il fut le premier à penser que ce parasite du rat pouvait être la cause de la méningo-encéphalite à éosinophiles chez l'homme. Henri Galliard.
doi:10.1051/parasite/1969441119
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