L'œuvre phytobiologique d'A. Maillefer

Paul-Emile Pilet
1960
L'oeuvre phytobiologique d'A. Maillefer PAR Paul-Emile PILET Le premier travail que M. le professeur A. Maillefer consacra à la biologie des plantes est sa thèse de doctorat qu'il publia en 1907, dans le Bulletin de la SVSN; son dernier mémoire, relatif à l'étude physiologique et anatomique de l'Equisetum hiemale parut ici même en 1921. Durant ces quinze années, il se livra à d'innombrables recherches phytobiologiques, portant sur des sujets fort variés. Quelques résultats seulement ont été
more » ... és à l'impression: nous allons brièvement tenter de les résumer ici. Biométrie. Il s'agit ici d'un travail original (1) groupant lss analyses statistiques des variations dimensionnelles du Diatoma grande W. Sm., mie bacillariée du Léman. En donnant les divers coefficients de corrélation et les courbes de régression, Maillefer précise tout d'abord les lois de la croissance de ces microorganismes : leur vitesse de développement est tout de suite très forte, puis ralentit jusqu'à ce que les diatomées atteignent une grandeur constante; après une période de repos, l'allongement reprend jusqu'au phénomène de bipartition. Cette étude biométrique a permis de séparer deux espèces distinctes, jusqu'alors confondues1. Biologie florale. Maillefer réalise une série d'observations sur les mouvements du stigmate et des anthères de l'Incarvillea Delavayi Franch. (3). Les stigmates de cette fleur sont formés de deux lames sensibles : il suffit d'exercer une pression sur l'une d'elles pour qu'automatiquement l'autre se rabatte sur la première; la fermeture va durer une quinzaine de minutes. Les anthères portent chacune deux poils très raides qui, si on les touche, agissent comme des leviers doubles et entraînent d'une part l'ouverture de la fente staminale, 1 Ces espèces sont le Diatoma vulgare Bory var. grande G ru m et le Dialoma Ehrenbergii Ktz forma grandis Rabenh.
doi:10.5169/seals-275096 fatcat:daquoccmdva3hfopr44dzbaol4