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... éalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Le marché du travail suédois est souvent présenté comme un exemple positif dont d'autres pays de l'Union européenne devraient s'inspirer 1 . De telles recommandations s'accompagnent généralement d'un plaidoyer en faveur du modèle social nordique et de la fl exicurité combinant fl exibilité et sécurité. En réalité, un examen même superfi ciel des différents modèles nordiques montre rapidement qu'il existe entre eux des différences signifi catives, à côté de traits communs évidents. Les spécifi cités du modèle suédois sont issues d'une longue histoire qui lui est propre. Si l'on veut comprendre l'évolution des politiques publiques en Suède depuis quinze ans, il faut prendre comme point de départ la sévère récession qui a frappé le pays au début des années 1990, et qui a eu des répercussions dans de nombreux domaines. Avant 1990, la Suède bénéfi ciait d'un taux d'emploi très élevé et d'un faible taux de chômage : le taux d'emploi était de 83 % en 1990, le taux d'activité de 84,8 % et le taux de chômage de 1,6 % (Anxo, Niklasson, 2006) . Entre 1990 et 1993, la récession a fait baisser le taux d'emploi de dix points et multiplié par cinq le taux de chômage qui atteint alors 8 % ; dans le même temps, l'inactivité augmente brusquement, avec la sortie de la population active d'une partie des personnes ayant perdu leur emploi. Anxo et Niklasson suggèrent que l'essentiel de cette baisse du taux d'activité s'explique par l'augmentation du nombre de bénéfi ciaires des programmes de formation ou d'activation du marché du travail. Cet article présente une vue d'ensemble du modèle social suédois, expose les diffi cultés auxquelles il a été confronté après le choc pétrolier de * Institut européen, LSE. 1. Traduction de l'anglais par Michel Husson.