Le poste de La Pointe sur l'île Madeline, tremplin vers le monde franco-anichinabé de la traite des fourrures

Nicole St-Onge, André LaRose
2019 Revue d'histoire de l'Amérique française  
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more » ... et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Document généré le 6 nov. 2020 16:37 Revue d'histoire de l'Amérique française Le poste de La Pointe sur l'île Madeline, tremplin vers le monde franco-anichinabé de la traite des fourrures Nicole St-Onge L'Ouest franco-américain Volume 73, numéro 1-2, été-automne 2019 URI : https://id.erudit.org/iderudit/1068789ar Résumé • Le monde de la traite des fourrures a vu le jour à partir des années 1650 dans le bassin hydrographique des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent, avec Montréal comme point de jonction entre les Pays d'en Haut et diverses paroisses canadiennes-françaises de la vallée du Saint-Laurent. Les marchandises, les peaux, les populations et les moeurs sociales circulaient dans ce bassin hydrographique ; cette circulation témoignait de l'intense mobilité qui définissait la société vivant de la traite des fourrures. Ce monde a perduré jusqu'au XIX e siècle, en dépit de profonds changements sociétaux. S'appuyant sur le poste de traite des fourrures de La Pointe comme centre d'observation, l'étude de ces « paysages familiaux » lève le voile sur un monde où les concepts d'identité nationale (ou coloniale) et de frontières étatiques étaient au fond dénués de sens jusqu'au milieu du XIX e siècle. Les notions autochtones de parenté, liées aux notions franco-catholiques de parenté symbolique (et spirituelle), ont créé toute une série de communautés interreliées, vouées à la traite des fourrures. Celles-ci partageaient des valeurs fondamentales clés et ont permis à une économie et à une société axées sur la traite des fourrures de perdurer et de prospérer pendant plus de deux cents ans. Abstract • Beginning in the 1650s, a fur trade world emerged in the Great Lakes-St. Lawrence River watershed, with Montreal as the nexus point linking the Pays d'en Haut to 1. La recherche pour cet article a bénéficié d'une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (2019-2023) intitulée Fur Trade Kinscapes : La Pointe Wisconsin and the Rise of a Great Lakes-St. Lawrence Watershed, 1650-1850. Celle-ci est détenue conjointement par Robert Englebert et l'auteure. L'auteure tient à remercier Robert Englebert et Galen Perras de leurs commentaires et suggestions sur les versions antérieures du présent article, ainsi que Thierry Simonet, étudiant diplômé, pour avoir dessiné les cartes et diagrammes qui l'illustrent.
doi:10.7202/1068789ar fatcat:bnnu5i2fjzhq3kfglaruumtaai