La scolarisation des enfants malades

Nicole Bonnet
2001 Enfances & Psy  
contrairement à ses voisins européens, dispose d'un système éducatif d'État. La scolarité est organisée par une série de textes législatifs, de décrets et de circulaires : la même loi s'applique à tous. L'évolution des dispositifs réglementaires donne une idée assez juste des attentes sociales et de leur évolution, en particulier depuis la Première Guerre mondiale. ÉVOLUTION DE LA POLITIQUE SCOLAIRE EN FAVEUR DES ENFANTS ET ADOLESCENTS MALADES La circulaire du 8 septembre 1922 envisage, pour la
more » ... première fois, des mesures particulières en faveur des enfants « débiles, chétifs, malingres » et définit une structure d'accueil adaptée : la classe ou l'école de plein air. Après la Seconde Guerre, les structures d'accueil vont se diversifier (sanatorium, préventorium, maison d'enfants à caractère sanitaire...) pour répondre le mieux possible au problème de santé publique. Dans le même temps, un soin particulier est porté au recrutement et à la formation du personnel. Depuis 1987, les instituteurs spécialisés sont titulaires d'un « certificat d'aptitude aux actions pédagogiques spécialisées d'adaptation et d'intégration scolaires » (CAAP-SAIS). Sur le plan plus général de l'obligation scolaire, la situation des jeunes malades reste problématique et paradoxale : ils ne figurent pas sur la liste des enfants dispensés de l'obligation scolaire alors même que la maladie est un « motif réputé légitime » d'absence. La loi d'orientation du 30 juin 1975, en faveur des personnes handicapées, ne les concerne pas. En conséquence, n'entrant pas dans le champ de la loi, les enfants et adolescents malades sont en butte à toutes
doi:10.3917/ep.016.0099 fatcat:w3rxrkqgkncf5ktfmczfxkifae