Le document dans un réseau de communautés d'intérêts : un avatar ? Le document dans un réseau de communautés d'intérêts : un avatar ?

Joël Gardes, Dominique Dionisi, Eric Trupin, Jacques Labiche, Joël Gardes, Dominique Dionisi, Eric Trupin, Jacques Labiche, Le, Joël Gardes, Dominique Dionisi, Eric Trupin (+1 others)
2004 unpublished
Eric.Trupin@univ-rouen.fr Jacques.Labiche@univ-rouen.fr 1. Introduction : évolution attendue de la communication interpersonnelle Le concept de document a sensiblement évolué depuis la mise au point des techniques permettant sa dématérialisation. D'objet entreposé dont l'accessibilité ne dépend que des capacités de publication et de diffusion d'un éditeur, le document devient un objet de communication et d'échange. Cela provient de la banalisation des outils de composition de documents et de
more » ... nsmission multimédia et multimodale d'information. Il ne s'agit plus de savoir comment diffuser le plus largement possible un volume important d'informations, mais plutôt d'un retour à une définition que l'on peut qualifier d'épistolaire du document, à savoir, pour un auteur communiquer à un tiers lecteur, une information. Cet acte de communication implique qu'un document doit pouvoir être trouvé ou retrouvé dans un réseau, lisible par un destinataire ou un groupe de destinataires et, surtout, compréhensible par ceux-ci. 2 La nécessité d'associer des critères physiques, logiques et conceptuels à la notion d'efficience de l'acte d e communication, implique que l'instrumentalisation de l'échange d'information au travers de documents doit être normalisée. Cette normalisation nécessite de définir précisément le système de communication dans lequel évolue l'information avec son cycle de vie ainsi que les différents objets circulant dans ce système, leurs propriétés et leurs relations. Un tel système de communication ne peut être vu comme un bloc monolithique si l'on souhaite prendre en compte la dimension "partage de connaissances". On préfèrera alors le régionaliser en communautés d'intérêts, en nommant et typant les canaux et constituants de ces canaux, et en définissant pour chacun des canaux leurs propres ontologies. Ces ontologies ont pour discours non seulement les usages, les connaissances liées à ces usages, les mises en situation ou en contexte, mais également les modalités de représentation de l'information ainsi que les intentions et buts intervenant dans cette communication c'est à dire l'ensemble des connaissances donnant un sens aux objets invoqués dans un acte de communication. Ces ontologies définissent ce que nous appellerons une infosphère et il s'agira alors de pouvoir mettre en oeuvre un protocole d'interconnexion entre infosphères. En effet, que ce soit dans l'utilisation d'un formulaire, la co-rédaction d'un brevet, ainsi que dans tout acte faisant intervenir comme médium le document, nous serons toujours amenés à formaliser et décrire des traitements, des données et des contextes de mise en oeuvre, dont la finalité sera de définir et d'exécuter un contrat de lecture entre une source d'information et un destinataire. La finalité d'un tel contrat sera de permettre des interactions, allant de la simple lecture jusqu'à la co-rédaction d'un document, qui guideront la reconstruction du sens par des utilisateurs à partir d'une certaine saillance des traces.
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