Éloge de la folie
Patrick Coupechoux
2010
Empan
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... et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) © ERES | Téléchargé le 17/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) © ERES | Téléchargé le Le 20 février 2009, deux jeunes patients, hospitalisés sous contrainte, ont quitté sans autorisation l'hôpital psychiatrique de Saint-Avé, près de Vannes. Le préfet du Morbihan a alors décrété un véritable état de siège : il a fait déployer les forces de la police et de la gendarmerie, des maîtres chiens d'une société privée de gardiennage ont pénétré dans l'hôpital, on a même eu recours à un hélicoptère de la sécurité civile. Le tout relayé par des médias domestiqués parlant à l'envi des « dangereux évadés »... Des experts en sécurité du ministère de la Santé, le directeur de cabinet du préfet, un colonel de gendarmerie, la DDASS... se sont alors succédés auprès de la direction de l'hôpital. En moins de 48 heures, les volets ont été fermés, les poignées des fenêtres ont été sciées, les grillages rehaussés. Le directeur -dans le cadre de la politique gouvernementale de sécurisation des hôpitaux psychiatriques -a demandé un budget exceptionnel de 342 887 afin d'investir dans des barreaux, des fumoirs sécurisés, des barrières infrarouges, des bracelets électroniques et de nouveaux vigiles. Finalement, les deux « fuyards » ont été retrouvés et depuis, ils sont sortis de l'hôpital, les mesures de contrainte qui les visaient n'étant -comme c'est souvent le cas -que temporaires.
doi:10.3917/empa.078.0088
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