Nocardia asteroides, agent d'une endémie de mastites chez la vache

A. Repond, J. Nicolet, H. König
1968
L'histoire de la nocardiose remonte à la découverte, par No card en 1889, d'un actinomycète aérobie associé au farcin du boeuf; ce germe fut baptisé Nocardia farcinica. En 1890, Eppinger décrit chez l'homme une «pseudotuberculose miliaire» pulmonaire avec métastases cérébrales dont l'agent fut dénommé Nocardia asteroides. Plus tard, deux nouvelles espèces, Nocardia brasiliensis et Nocardia caviae, limitées principalement aux pays tropicaux, vinrent s'ajouter à la liste des nocardias pathogènes.
more » ... Malgré une morphologie rappelant les champignons, Nocardia asteroides est une bactérie de l'ordre des actinomycétales, dont 4 familles présentent un intérêt médical, à savoir: les mycobactériacées, les actinomycétacées, les streptomycétacées et les dermatophilacées. La famille des actinomytacées comprend le genre anaérobie actinomyces et le genre aérobie Nocardia dont N. asteroides est le représentant le plus souvent rencontré chez l'homme et l'animal. Les bovins sont les hôtes les plus fréquents de la nocardiose. Le farcin du boeuf joue un rôle important en Afrique, aux Indes, à Ceylan et Sumatra. Son agent N. farcinica est aujourd'hui considéré comme synonyme de N. asteroides [9]. En outre la littérature fait état de cas sporadiques se manifestant chez les vaches sous forme d'avortements, d'infections pulmonaires ou lymphatiques ou sous forme généralisée. Le chien est également un hôte fréquent de la nocardiose [20] et présente des formes cutanées, sous-cutanées (anciennement nommées streptothricose), des formes thoraciques et abdominales. A l'exception du cheval, les autres espèces animales sont rarement atteintes par cette maladie. La Suisse a contribué à la connaissance des nocardioses animales, puisqu'on 1954 Fey et coll. [7] décrivaient les premiers cas d'avortement à N. asteroides chez la vache,
doi:10.5169/seals-591710 fatcat:lyndeuqbknaxvmlbrpu2mjugem