FranciaRecensio 2017/1 Mittelalter-Moyen Âge (500-1500)
Peter Raedts
unpublished
Die Entdeckung des Mittelalters. Geschichte einer Illusion. Aus dem Niederländischen von Klaus Jöken und Stefanie Schäfer. Gekürzte deutschsprachige Ausgabe, Darmstadt (Verlag Philipp von Zabern) 2016, 431 S., ISBN 9783805349765, EUR 49,95. rezensiert von/compte rendu rédigé par Klaus Oschema, Princeton, NY En 2008, le médiéviste Valentin Groebner réfléchissait dans un essai visant un large public sur le rôle du Moyen Âge et de l'histoire médiévale dans les sociétés contemporaines. Selon
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... propres dires, cet essai intitulé »Le Moyen Âge ne finit pas« résultait d'une inquiétude devant le décalage croissant, et quelque peu paradoxal, entre l'immense popularité dont cette époque jouit auprès d'un public toujours plus nombreux-»foires médiévales«, romans et films historiques, jeux vidéo-et la marginalisation progressive des études académiques correspondantes (cf. le compte rendu critique de Ludolf Kuchenbuch dans la revue »Rechtsgeschichte-Legal History 20 (2012)«. De fait, et même si ces réflexions ne sont pas entièrement nouvelles, il semble que les publications se multiplient qui traitent de la genèse, du développement et des différents rôles de l'»histoire médiévale«, des différents »Moyen Âges« construits au cours de l'époque moderne ainsi que de la valeur de l'analyse scientifique de cette époque lointaine pour le monde contemporain. Mais fautil y voir un signe du désarroi des médiévistes, ou plutôt celui d'un renouvellement et repositionnement des études médiévales face aux questions d'aujourd'hui? La monographie de Peter Raedts s'intègre en tous cas bien dans ce courant, et sa perspective complète en quelque sorte l'ouvrage récent de Tommaso di Carpegna Falconieri qui vient de paraître en traduction française. Ce dernier se concentre avant tout sur l'utilisation du Moyen Âge dans les idéologies des XX e et XXI e siècles et souligne l'importance d'une ouverture des médiévistes envers l'analyse des »médiévalismes« contemporains. Raedts s'intéresse, quant à lui, aux périodes antérieures, de l'invention initiale du »Moyen Âge« aux différents courants de pensée qui s'y référèrent notamment au cours du XIX e siècle, avec quelques brefs coups d'oeil sur le siècle suivant. La valeur innovatrice de l'ouvrage réside moins dans les faits qu'il présente et analyse, déjà bien connus pour partie, que dans sa perspective. L'auteur organise les parties centrales de sa présentation selon trois motsclefs: »authenticité« (»Echtheit«, p. 147-193), »particularité« (ou »spécificité«; »Eigenart«, p. 195-266) et »communauté« (»Gemeinschaft«, p. 267-343). Ces trois parties sont précédées de trois chapitres préliminaires: l'introduction proprement dite (p. 15-34) pose d'abord, entre autres, la question de l'altérité médiévale. Puis un chapitre intitulé »première exploration« (»Erste Erkundung«, p. 37-88) évoque la genèse du concept de »Moyen Âge« chez les humanistes et son utilisation comme une »notion de combat« à l'époque moderne-de façon Lizenzhinweis: Dieser Beitrag unterliegt der CreativeCommonsLizenz NamensnennungKeine kommerzielle NutzungKeine Bearbeitung (CCBYNCND), darf also unter diesen Bedingungen elektronisch benutzt, übermittelt, ausgedruckt und zum Download bereitgestellt werden. Den Text der Lizenz erreichen Sie hier: https://creativecommons.org/licenses/byncnd/4.0/
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