La magnétostriction du nickel

Étienne De Lacheisserie
1966 Journal de Physique  
2014 La magnétostriction d'un échantillon de nickel purifié par fusion de zone (99,99 % Ni) et soigneusement recuit a été mesurée par une méthode dilatométrique ; l'influence de faibles contraintes extérieures sur la structure en domaines a été mise en évidence, et les résultats sont comparés à ceux qu'on obtient sur des échantillons moins purs. Des mesures effectuées sur un monocristal ont montré que la formule de Becker, 03BBs = 2/5 03BB100 + 3/5 03BB111, n'est qu'approchée ; en revanche, nos
more » ... résultats s'accordent bien avec deux formules respectivement proposées par Gallissot et Vergne, et par Callen et Goldberg : 03BBs = c ( 2 / 5 03BB100 + 3/5 0 3 B B 1 1 1 ) et 03BBs = 03B103BB100 + (1 2014 03B1) 03BB111, où c et 03B1 sont deux fonctions de l'anisotropie élastique du nickel. Enfin il est montré que l'approximation de la magnétostriction isotrope ne permet pas de traiter correctement le problème de l'influence des fortes contraintes sur la magnétostriction du nickel. Abstract. 2014 We measured by a dilatometer method the magnetostriction of a nickel sample, purified by the melting zone technique (99.99 % Ni) and carefully annealed ; the effect of small external stresses on the domain structure has been investigated, and the results are compared with those obtained with less pure samples. Our results, obtained with a nickel single crystal, show that Becker's formula 03BBs = 2/5 03BB100 + 3/5 03BB111 is only approximate ; on the other hand, they agree fairly well with two formulae, respectively due to Gallissot and Vergne, and Callen and Goldberg : 03BBs = c ( 2 / 5 03BB100 + 3/5 03BB111) and 03BBs = 03B103BB100 + (1 -03B1) 03BB111, c and 03B1 being functions of the elastic anisotropy of nickel. Lastly, it is shown that the isotropic magnetostriction approximation does not permit to treat rigorously the problem of the effect of strong stresses on the magnetostriction of nickel. LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 27, SEPTEMBRE-OGTOBRE 1966, I. La magnétostriction des échantillons polycristallins. -On sait que la grande dispersion des résultats concernant la magnétostriction du nickel est imputable à une distribution non isotrope de l'orientation des domaines dans la plupart des échantillons étudiés [1] . Stauss a vérifié ce fait [2] et proposé une méthode expérimentale permettant de mesurer X. et de déceler éventuellement la présence d'une texture cristalline dans l'échantillon étudié. Avec un nickel électrolytique commercial recuit, il a obtenu la valeur >. = ~-35 ~ 1) 10-6, et pour le même matériau fortement écroui : Xs = (-33,4 ~ 1) 10-s. Nous nous sommes proposés de vérifier la valeur de 7~ sur un échantillon de très haute pureté, désigné ZF22C, obtenu par 22 passages de zone fondue au Centre d'Etudes de Chimie Métallurgique de Vitry, et dont les propriétés mécaniques et magnétiques sont décrites ailleurs [3] : notons en particulier la très faible teneur en cobalt « 7 X 10-6) et le grand diamètre des grains (100 à 300 pL) à l'état recuit. Cet échantillon cylindrique mesure 7,35 mm de long et 1,2 mm de diamètre ; il a été recuit 12 heures à 1 200 OC sous argon. Le diamètre de l'échantillon, trop faible, ne nous a pas permis de mesurer avec une précision suffitsante la magnétostriction dans les directions perpendiculaires à son axe. Nous avons mesuré à la température ambiante et dans un champ de 7 kOe les quantités À' et xi définies de la façon suivante : ,' : magnétostriction observée suivant l'axe de l'échantillon lorsque le champ magnétique est appliqué suivant cet axe. Xi : magnétostriction observée suivant l'axe de l'échantillon lorsque le champ magnétique est appliqué perpendiculairement à cet axe. Nous avons ensuite calculé la valeur Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.
doi:10.1051/jphys:01966002709-10055500 fatcat:fhzvfnqa3fc3pdsbbtct7kqup4