Grin, Bitlor, Aribon et le "Maitre à l'œillet de Fribourg"

W. Deonna
1944
se demande si ce D/Z/or qui, originaire d'Arbon /Arièow. soit Arièonezmsj, a travaillé à Bâle, doit être identifié au maître bernois DicÄ/er /DwcÄ/erJ h Le R.P. Moullet aboutit à des conclusions analogues et suppose que « ces mots renferment apparemment le mystère du peintre » Il préfère cependant reconnaître en Bitlor, non le peintre Heinrich Bichler, mais un DeizZ/er, ou Di'eZ/er, mot qui, en vieil allemand, signifie « bourgeois » ou simplement « habitant de la campagne » dont l'origine «
more » ... être recherchée dans la région de Constance (Arbon) et son milieu artistique dans le Haut-Rhin » h De/., qui suit ces noms, serait la dédicace de l'artiste ^qui, par les mots « Orapr. Orape sam », invoquerait la protection divine * * * 1 Op. Z., VI: l'inscription «wird eine Künstlersignatur bedeuten. Daraus lässt sich folgern, dass der « Nelkenmeister » des Freiburger Hochaltars « Orm 5. DdZor» aus Arbon am Bodensee gewesen ist... » » Ob der Geschlechtsname Bitlor mit dem des Berner Meisters DZc/der (Büchler) identisch ist, bleibt eine offene Frage; wie jene einer möglichen Beziehung dieses B. Bitlor zu eben jenem Meister Heinrich Bichler, bei dem der Freiburger Hans Fries als Geselle tätig gewesen ist. Dass Bitlor auch in Basel gewirkt hat, dafür spricht auch der aus der Basler Barfüsserkirche stammende Peter Rot Altar. » 2 Op. Z., 32: « GWn, D. DZüor, Ariion, sont les mots énigmatiques dissimulant, à notre avis, le nom du peintre et son lieu d'origine»; Id., Trois cÄe/s-tZ'oswore, 11: «Nous avons connaissance d'une inscription encore énigmatique, Grm, D. RûZor. MriZ>on De/, qui semble cacher le nom de l'artiste ». s Moullet, 32-3: « Dans ce cas, le premier groupe de lettres Grin. R. formerait le prénom (Grin: Grün) et l'initiale du nom de famille B. de l'artiste, tandis que dans le second groupe, RifZor signifierait habitant de la contrée de Mrfion (Bietler Aribonensis), nom qui fait songer à Arbon, au bord du lac de Constance. Mais Grin pourrait aussi désigner un nom de famille ou un surnom... » De toutes ces possibilités, retenons le nom de famille Rouler, qui paraît s'accorder le mieux avec la forme du mot RûZor, le surnom Grün, et le nom de la localité MrZ>on. L'énigme se déchiffre alors comme suit: Grin, variante de Grün (surnom, le jeune ?); D., initiale d'un prénom tel que Barthélémy, Benoît ou Bourcard, etc.; Diüor, variante latinisée de Beutler (Baitier, Bütler), nom de famille; Hrièon, nom d'un lieu d'origine (Arbon ?); De/, verbe désignant l'achèvement ou l'offrande de l'oeuvre. » -Id., Trois cAe/s-cZ'oenere, 11. * Moullet, Des maiires à Z'oeiZZeî, 22. 3 TZueZ., 32: «...semble être la dédicace de l'artiste (ou du moins celle du doreur, probablement identique au maître lui-même), puisque le mot G(L)ORIA, suivant immédiatement DEF (deferre, devovere, dans le sens de offrir, dédier), est le début de la louange à la Sainte Trinité: « Gloria Patri et... », pieux hommage de l'artiste envers Dieu. Mais ces trois lettres s'accorderaient mieux encore avec les termes deficere (finir), definire (achever), defungi (exécuter), pour indiquer l'achèvement de la peinture. » ® Ces mots «exprimeraient la prière insistante de l'enfant confiant en la bonté de sa Mère céleste (Orapr. Orape. San..., priez, priez pour (moi), sainte (Vierge, Mère de Dieu). TZucZ. -140 -M® Cetto admet toutefois que plusieurs artistes ont pu collaborer à ce retable * et que, par suite, la signature Grm Mrt'âow ne serait pas celle d'un seul maître. Cette suggestion est reprise par le R.P. Moullet, et il s'agirait de trois peintres: Rriâo/t, Z?iZ/or et Grm i?., soit le maître et deux de ses compagnons M. L. Schwöb se borne à enregistrer les opinions précédentes, sans prendre position s. * * * En un temps où l'anonymat des peintres travaillant au moyen âge et aux -142ß. A/u/j/mwie. Manteau de la Vierge f/z,g.
doi:10.5169/seals-727780 fatcat:fxtjwavcrjbpxd44j7d46dxfky