Afssa-Saisine n° 2008-SA-0301 Maisons-Alfort, le 18 novembre 2008
L Directrice Generale
unpublished
AVIS de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments relatif à l'évaluation du risque d'exposition à la mélamine lié à la consommation d'aliments contaminés en provenance de Chine I. Contexte et Historique La crise alimentaire mettant en cause une contamination très élevée de préparations infantiles en poudre par de la mélamine éclate le 11 septembre 2008 en Chine. Cette substance a été ajoutée frauduleusement afin de donner l'illusion d'un apport en protéines plus important. Les
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... tés chinoises ont révélé des taux de contamination pouvant aller jusqu'à 2563 mg/kg. La mélamine est une substance chimique utilisée dans la fabrication de résines, de plastiques et de colles. En Europe, l'utilisation de la mélamine est autorisée dans la fabrication de matière plastique. L'importation en Union Européenne de lait et de produits laitiers en provenance de Chine n'a jamais été autorisée en raison des maladies animales présentes en Chine et de l'insuffisance des contrôles par les autorités chinoises. Mais la poudre de lait est utilisée dans de nombreux secteurs industriels autres que celui des préparations infantiles tels que les confiseries, les biscuits, le chocolat, les biscuits salés, les glaces, certaines boissons sans alcool, etc. Saisie en urgence par la Commission Européenne, l'Autorité Européenne de sécurité des aliments (AESA) a publié une première évaluation quantitative du risque le 25 septembre 2008 1. Cette évaluation se base sur la consommation de 3 types de produits (caramel au lait, chocolat et biscuits) et plusieurs scénarios de contamination dont un scénario très maximaliste tenant compte de la valeur de contamination la plus élevée rapportée en Chine, soit 2563 mg/kg. Elle conclut à l'absence de risque chez les adultes et les enfants ayant une consommation moyenne de ces produits mais à un risque d'excéder la Dose Journalière Tolérable (DJT) de 0,5 mg/kg pc/j chez les enfants forts consommateurs de l'un des produits concernés. Ceux consommant aussi bien des quantités élevées de biscuits que de chocolat, aux niveaux de contamination les plus élevés, pourraient excèder la DJT d'un facteur de 3.
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