Les « Guerres d'Indépendance » italiennes au temps de « Firenze Capitale », 1864-1870 : conquérir Venise, aller à Rome ?

Nicolas Guillaume
2022 Strathèse  
La convention entre la France et l'Italie signée le 15 septembre 1864 a provoqué, dans la capitale Turinoise, de violents tumultes et une répression sanglante. Malgré les titres de La Nazione du 21 septembre 1864 annonçant que Florence « accepterait la garde du grand diadème pour le restituer le jour venu où cesserait l'attente de l'Italie sur le chemin de Rome », l'annonce du transfert de la capitale ne soulève pas d'enthousiasme particulier dans la capitale toscane. Dès 1862, Garibaldi, avec
more » ... e soutien plus ou moins officiel du gouvernement Rattazzi, va prêcher « l'Évangile de la Sainte Carabine », qui doit permettre au royaume de conquérir les terres non encore rattachées à la mère patrie. La Vénétie est la première étape. L'ennemi Autrichien est cru faible, et l'alliance avec la Prusse doit faire de la guerre de 1866 une formalité. Venise sera italienne, mais quelle en seront les conséquences politiques et sociales ? Aller à Rome. Faire de la Ville Eternelle la capitale « naturelle » du Royaume d'Italie. Dès la proclamation du Royaume d'Italie, cette ambition est affichée. Mais cette ambition suppose une double confrontation, d'une part avec le pouvoir temporel du Souverain Pontife, adversaire militairement faible, mais fort de son influence religieuse et diplomatique, et d'autre part avec les nations garantes de la sécurité et de l'intégrité des États Pontificaux, et en premier lieu, l'Empire Français de Napoléon III.
doi:10.57086/strathese.208 fatcat:4uflcg2xpndadke44qvnylz3pa