Maria Helena Mira Mateus & Luísa Teotónio Pereira (eds), Língua Portuguesa e Cooperação para o Desenvolvimento, Lisbonne, Colibri – Cidac, 2005, 211 p., ISBN : 972-772-571-6

Jean-Pierre Chavagne
2007 Lusotopie  
206 la chronique des lectures essencialista. Não há como reassegurar que os bons vencerão : mesmo os que resistem a uma perspectiva essencialista e biologizante podem se converter em momentos difíceis, o que não é difícil de perceber, aliás. Infelizmente não foi possível fazer justiça a todos os textos desta coletânea que seguem o excelente padrão dos que pude comentar. A leitura do conjunto enriquece o campo de interpretações a respeito do racismo e demonstra como um grande empenho intelectual
more » ... é necessário para melhor compreender porquê é tão difícil imaginar o seu desaparecimento. Janeiro de 2007, Patricia Birman Maria Helena Mira M ATEUS & Luísa Teotónio P EREIRA (eds), Língua Portuguesa e Cooperação para o Desenvolvimento , Lisbonne, Colibri -Cidac, 2005, 211 p., ISBN : 972-772-571-6. Cet ouvrage rassemble douze articles relativement courts en quelque 200 pages, qui font état de la réflexion sur différentes expériences d'enseignement du portugais dans les pays africains de langue officielle portugaise (Palop), qui se sont déroulées de 1977 à 2004. Il constitue une sorte d'appel à un débat national au Portugal sur la question de la coopération pour le développement. Sa lecture aidera à prendre conscience de la diversité des situations mais aussi de certaines constantes, dans un contexte particulier pour l'action de la coopération portugaise. Comme le titre l'annonce, le centre d'intérêt est clairement la langue portugaise et les rapports entre la politique du Portugal d'expansion de sa langue et la politique de coopération avec ses anciennes colonies, les cinq Palop. Luísa Teotónio Pereira ouvre ce volume (p. 9-15) par une critique sévère de la politique portugaise en matière de coopération, et dénonce l'ignorance tenace dans laquelle cette politique tient les langues autres que le portugais dans les Palop. Les différents programmes et projets par lesquels la politique de coopération se présente comme une suite d'actions isolées, sans orientation politique ou stratégie, dévoilent l'influence persistante de certains mythes donnant une importance symbolique à la langue portugaise. Le Portugal veut visiblement mettre dans son camp, dans le monde lusophone qui compte aussi le Brésil, ces six autres espaces non brésiliens que sont les Palop et Timor-Est, et en oublie les réalités de terrain. Maria Helena Mira Mateus (p. 17-21) propose trois idées principales comme base de la réflexion pour les actions de coopération. Il faut d'abord reconnaître clairement selon elle l'existence d'une diversité culturelle et linguistique aux Palop. Il faut aussi porter attention au fait que le portugais n'est pas la langue maternelle de la majorité des habitants de ces pays : quel est exactement le nombre de locuteurs du portugais ? On n'enseigne pas une langue maternelle comme une langue seconde. Et enfin, il importe d'accepter l'idée que le concept de coopération implique un échange dans lequel le Portugal a aussi quelque chose à recevoir dans la connaissance des autres langues et des cultures. Comme les expériences menées en Guinée-Bissau sont à l'origine de ce livre, elles occupent naturellement la part la plus importante, puisque 4 articles sont consacrés à la Guinée-Bissau, un à São Tomé, un à l'Angola, deux au Cap-Vert et deux au Mozambique.
doi:10.1163/17683084-01402018 fatcat:b7rlcfku5bgjficpmwbwy3vo7e