Devenir dominant
Jules Naudet
2012
Revue européenne des sciences sociales
Référence électronique Jules Naudet, « Devenir dominant », Revue européenne des sciences sociales [En ligne], 50-1 | 2012, mis en ligne le 15 juin 2015, consulté le 02 novembre 2016. URL : http://ress.revues.org/1182 ; DOI : 10.4000/ress.1182 Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée. © Librairie Droz revue européenne des sciences sociales n o 50-1 -p.161-189 Résumé. Cet article s'appuie sur une enquête menée auprès d'une centaine de personnes originaires de milieu populaire et ayant
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... onnu une très forte ascension sociale en France et aux États-Unis. Il propose une typologie des principales étapes de l'expérience de la mobilité sociale, prenant appui sur l'analyse phénoménologique de l'étranger développée par Alfred Schütz. Cette typologie permet de saisir à quel point l'expérience de la tension entre milieu d'origine et milieu d'arrivée varie fortement en fonction des étapes de la trajectoire d'ascension. Cette absence d'un effet unique de la mobilité doit ainsi amener à un renouvellement partiel des paradigmes structurant la recherche sur l'expérience de la mobilité sociale : en fonction de l'âge des personnes étudiées, les effets que font ressortir les travaux peuvent varier considérablement. La période autour des études supérieures condense notamment toutes les contradictions auxquelles doivent faire face les personnes en ascension sociale. Mots-clés : mobilité sociale ascendante, expérience, âges de la vie, trajectoire sociale. Abstract. This article is based on a survey conducted among a hundred persons from a working-class background who achieved very sharp upward social mobility. It proposes a typology of the main stages in the experience of social achievement, drawing on the phenomenological analysis of the stranger developed by Alfred Schütz. This typology shows that the experience of the tension between the group of origin and the new group varies strongly depending on the stages of the mobility trajectory. The fact that there is no single effect of mobility must lead to a partial renewal of the paradigms structuring the research on the experience of social mobility. Indeed, depending on the age of the people surveyed, conclusions can vary widely. The disruptive effects of upward mobility are felt most acutely when going through higher education.
doi:10.4000/ress.1182
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