Les maladies de la réparation de l'ADN : clonage des gènes impliqués dans le contrôle de l'intégrité du matériel génétique

Catherine DIATLOFF-ZITO
1993 Radioprotection - Revue de la Societé Francaise de Radioprotection  
Les processus qui président au contrôle du métabolisme de l'ADN dans les cellules de mammifères sont des gènes essentiels, les mutations qui les affectent conduisent souvent à des organismes non viables. On s'attend à ce que les maladies dans lesquelles ces processus sont affectés soient rares. En effet, les maladies décrites, consécutives à des mutations touchant par exemple des gènes de la réplication de l'ADN, la transcription ou la ségrégation de chromosome, n'ont pas été décrites (1). Il
more » ... iste cependant une classe de maladies appelée "maladies de la réparation de l'ADN". Ces principales maladies sont énumérées dans la table I. Ces maladies sont rares, transmises de manière autosomique récessive et caractérisées par un défaut ubiquitaire de réparation des lésions de l'ADN. In vitro, le défaut se manifeste essentiellement par une hypersensibilité spécifique aux radiations et à divers agents chimiques génotoxiques (voir table I). L'instabilité chromosomique est souvent présente. Les principales caractéristiques de ces maladies sont résumées dans la table I (voir pour revue 2,3). La majorité des malades atteints de XP sont déficients dans le système d'excision des nucleotides lésés par les radiations UV ; les cellules des malades atteints de CS sont déficientes dans un processus qui assure la réparation préférentielle du brin transcrit de l'ADN dans les gènes actifs ; l'AF démontre une déficience dans l'étape d'incision des pontages et de divers monoadduits de l'ADN ; chez AT, les cellules sont sensibles aux RX. La réplication semi-conservative de l'ADN n'est pas bloquée après traitement par RX. L'induction par les RX d'un gène qui contrôle l'arrêt du cycle cellulaire est defective (4) ; BS démontre un ralentissement de la réplication de l'ADN partiellement dû à un disfonctionnement de l'ADN ligase I.
doi:10.1051/radiopro/1993032 fatcat:o7ynmg2di5dsrdx7gaqg2xdtuq