D'un procédé d'enrichissement des taillis pauvres de l'ouest
Pierre RIVAILLON
1969
Revue Forestière Française
Note de l'auteur : les lignes ci-dessous font l'exposé d'un procédé qui, nous le précisons tout de suite, n'est pas susceptible en l'état actuel de la réglementation en la matière, de recevoir l'aide du F.F.N. A la suite de la publication dans la Revue Forestière d'articles sur les meilleurs moyens de mettre en valeur la forêt privée, l'unanimité des opinions des divers auteurs s'est faite sur l'importance des solutions financières . Il semble bien admis que le financement a actuellement autant
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... sinon plus d'intérêt et d'importance que les techniques en matière de reboisement des massifs forestiers. Mais d'où viendra l'argent ? Et surtout comment faire secréter de la finance à des massifs sur lesquels il n'y a plus guère que le vide ou un matériel ligneux présentement sans valeur commerciale ? Dans les régions de l'Ouest, particulièrement du Poitou et des Charentes que faire de ces taillis de chêne plus ou moins mélangés de châtaignier et de divers, qu'y entreprendre lorsque le porte-monnaie du propriétaire est peu rempli, que les revenus tendent vers zéro et que ce propriétaire s'obstine à ne pas vouloir endetter ses héritiers ? Par la force des choses on laisse vieillir le taillis . Et après tout, cette solution gratuite et paresseuse, qui peut nous assurer qu'elle ne se révélera pas un jour rentable et astucieuse avec l'apparition de nouveaux besoins ou de nouvelles techniques d'utilisation ? Les idées qui vont être exposées, s'appliquent, je le répète, aux forêts de l'Ouest et il n'est pas dans ma pensée d'en élargir à priori les possibilités d'utilisation à d'autres régions forestièrement différentes autant par les conditions écologiques que surtout par les structures foncières. J'ai été souvent frappé, lors de visites de certains massifs particuliers de constater que dans un taillis plus ou moins vigoureux émergeaient de place en place quelques vieux pins maritimes venus là sans doute à la suite de semis anciens effectués en poquet ou à la volée après une coupe du taillis . Finalement ces rescapés fournissent un cube relativement important provenant de tiges isolées de bons diamètres, d'aspect et de forme très acceptables . II y a bien des raisons de penser que les frais initiaux de ces boisements furent des plus réduits et que les dépenses d'entretien -à part l'abattage périodique du taillis -furent également des plus minimes.
doi:10.4267/2042/20283
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