ÉTUDE DE QUELQUES RELATIONS ENTRE LE MODE DE CONSERVATION DU FOURRAGE INGÉRÉ ET LE COMPORTEMENT ALIMENTAIRE ET MÉRYCIQUE DES MOUTONS

J.-P. DULPHY, J.-M. BOISSEAU, H. BOUSQUET, L. L'HOTELIER
1972 Annales de Zootechnie  
i. Nous avons étudié l'influence du mode de conservation des fourrages sur les manifestations du comportement alimentaire et mérycique de moutons au cours de deux essais. -Dans le premier essai, 5 moutons ont reçu un foin et un ensilage de fétuque élevée de digestibilités proches au cours de 6 périodes successives selon trois méthodes : changements brusques de régime entre le foin et l'ensilage distribues ad libitum ; distribution C il quantités limitées à un même niveau d'ingestion du foin et
more » ... e l'ensilage ; distribution le même jour du foin et de l'ensilage, soit séparément, soit en même temps. -Dans le deuxième essai, 6 moutons ont reçu une même plante, la fléole, d'une part sous forme de fourrage vert, d'autre part sous forme de trois fourrages conservés, un foin et deux ensilages. Les comparaisons ont été faites pour des distributions à volonté, puis en quantité limitée. 2 . La durée journalière d'ingestion est plus faible pour les ensilages que pour le fourrage vert ou pour le foin préparés à partir de la même plante sur pied (tabl. 2 et 6). Les repas d'ensilage sont plus courts et plus nombreux que ceux de foin ou de fourrage vert. 3 . La vitesse d'ingestion (inverse de la durée unitaire d'ingestion) des ensilages est variable : l'ensilage est ingéré moins rapidement que le foin dans le premier essai et à la même vitesse dans le second essai. 4 . Lorsque les animaux ont reçu sans transition de l'ensilage après un régime de foin, les quantités de matière sèche ingérées ont diminué progressivement durant jours tandis que la durée unitaire d'ingestion et le nombre de repas augmentaient brutalement (fig. i). Lorsque les animaux ont reçu de nouveau du foin les quantités de matière sèche ingérées ont réaugmenté immédiatement ainsi que la durée des repas. 5 . Lorsque les fourrages sont ingérés à volonté la durée de rumination est relativement constante; elle ne semble pas être un facteur limitant de la quantité d'ensilage ingérée. Des quantités faibles et égales de fourrages conservés différemment sont ruminées de la même manière. La durée des cycles de rumination est plus faible avec l'ensilage ou avec le fourrage vert qu'avec le foin.
doi:10.1051/animres:19720309 fatcat:ferjvgdvzray3hhglxtjilhb7a