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... ccord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) © Armand Colin | Téléchargé le 16/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) © Armand Colin | Téléchargé le 16/12/2020 sur www.cairn.info (IP: 207.241.231.83) Aude Déruelle Galerie des Batailles et histoire-bataille Dans les années 1830, Monteil développe une critique contre une conception de l'histoire qu'il juge académique et nomme « histoire-bataille 1 », expression promise à un bel avenir. Contre les « historiens-bataille », il prône une histoire des moeurs qui passe selon lui par la peinture des différents états des Français. C'est même l'histoire de ces états qui saura bien mieux que l'histoire-bataille faire « l'histoire de la guerre ». La première « dira que, telle année, tel mois, tel jour, telle heure, les armées en vinrent aux mains près de telle rivière, de tel ruisseau, de telle ville, de tel village », la seconde ne parlera pas des seuls généraux, mais des fantassins, des sous-officiers, et des nations que leurs dirigeants ont amenées à se combattre 2 . Si le projet historiographique de Monteil est insolite 3 , il n'en témoigne pas moins d'une évolution de la conception de l'histoire au lendemain de la Révolutionainsi s'explique le succès du roman historique, qui offre une représentation sensible du passé par la description des moeurs. C'est dans ce contexte qu'il convient d'interroger à nouveaux frais le projet de la Galerie des Batailles. Clou du Musée historique de Versailles, imaginé en septembre 1833 et inauguré par Louis-Philippe 4 le 10 juin 1837, la Galerie comporte trente-trois tableaux représentant des batailles françaises, de Clovis à Napoléon 5 . Elle a suscité, en son temps, bien des débats 6 , et à présent, bien des controverses. Ce n'est pas tant la qualité artistique des oeuvres exposées que l'on interrogeet dont l'on ne se hasarde guère à faire l'éloge, quoique l'on excepte, hier comme aujourd'hui, la Bataille de Taillebourg de Delacroix, louée pour son énergiemais bien le dispositif muséographique lui-même 7 . Le système des commandes officielles a ainsi conduit Michael Marrinan à une lecture idéologique de ce musée, dans lequel il voit l'expression d'un style juste milieu, d'un art officiel destiné à asseoir la monarchie rticle on line rticle on line Romantisme, n°169 (2015-3)