Atelier de réécriture et critique littéraire en acte à l'université

Violaine Houdart-Mérot
2007 Journal français de psychiatrie  
Écriture d'invention et ateliers d'écriture 1. Cette expérience fait elle-même suite à la publication d'un ouvrage à la fois théorique et pratique, à destination des lycéens mais aussi des étudiants de lettres, Réécriture et écriture d'invention au lycée, Hachette « Profession enseignant », 2004. Atelier de réécriture et critique littéraire en acte à l'université principaux genres littéraires (conte, nouvelle, poésie, monologue et dialogue de théâtre, écritures brèves comme la maxime...), mais
more » ... ussi les principales relations intertextuelles 2 , des plus massives aux plus occultes, depuis l'insertion de citation ou le centon jusqu'aux relations architextuelles, en passant par les multiples procédés hypertextuels, tels que traduction, adaptation, transposition, parodie, travestissement burlesque, pastiches d'auteurs, de mouvements littéraires et même pastiches de genres 3 . L'intertextualité y est donc abordée à la fois comme outil de lecture et comme outil d'écriture. Cette option intitulée « écriture d'invention et réécriture » donne lieu à une double évaluation : tout d'abord celle d'un dossier contenant l'ensemble des écrits produits durant les séances, ainsi que les nouvelles versions rédigées en dehors de l'atelier et enfi n des commentaires critiques personnels sur ces productions, pouvant intégrer des réfl exions sur les travaux des autres étudiants ou sur les démarches proposées. Outre ce compte-rendu (équivalent d'un devoir à la maison), un devoir sur table a lieu en fi n de semestre. Il s'agit d'une sorte d'essai, bilan personnel, réfl exion sur la littérature et sur la place de l'intertextualité dans les processus d'écriture, étayée sur l'expérience de l'atelier, les textes littéraires rencontrés au cours des séances et les divers apports théoriques. Ces séances d'écriture poursuivent donc plusieurs objectifs, mais atteignent par inadvertance d'autres objectifs, qui n'étaient pas prévus a priori et qui se sont avérés essentiels. Ces effets inattendus, ce sont les propres analyses des étudiants qui en ont révélé l'importance. 2. Au sens où J. Kristeva introduit la notion dans Semeiotikè, sens repris ensuite par L. Jenny, M. Riffaterre, ou P.-M. de Biasi. 3. Pour la notion de pastiche de genre, voir mon article « Le pastiche de genre, entre feinte et réfl exivité », Poétiques de la parodie et du pastiche de 1850 à nos jours (C. Dousteyssier-Khoze et Fl. Place-Verghnes éd.), Éditions Peter Lang, 2006, p. 289-299.
doi:10.3917/jfp.031.0039 fatcat:rrbx72l3tfd7tpayobfskgmrki