Direction générale de l'alimentation Service de la prévention des risques sanitaires de la production primaire Sous-direction de la qualité et de la protection des végétaux Bureau des semences et de la santé des végétaux
Olivier Dufour
2010
unpublished
Les nématodes parasites de plantes ou phytoparasites sont des vers microscopiques transparents, ils mesurent de 200 à 8000 µm de longueur pour un diamètre de 10 à 40 µm. Ils ne sont pas visibles à l'oeil nu mais sont facilement observables à la loupe binoculaire. Ils possèdent un stylet creux, structure ressemblant à une seringue, leur permettant de ponctionner les cellules végétales et d'y injecter des substances digestives. Ces sécrétions peuvent engendrer des mortalités, des proliférations
more »
... des modifications cellulaires. Ces nématodes peuvent occasionner des dommages sur les cultures variant de négligeables jusqu'à une destruction totale. Certains nématodes vivent dans le sol et se nourrissent à la surface des végétaux : ils sont dits « ectoparasites » (ex : Helicotylenchus, Paratylenchus). Parmi ceux ci, certains genres de nématodes tels que Longidorus, Trichodorus ou Xiphinema, sont vecteurs de virus. D'autres pénètrent dans les tissus et se nourrissent à l'intérieur des végétaux, ils sont dits « endoparasites ». Parmi cette catégorie de nématodes, on distingue 2 sous groupes : les sédentaires et les migrateurs : Les endoparasites sédentaires sont les nématodes les plus dommageables aux cultures, les deux principaux types étant les nématodes à kystes (Heterodera, Globodera...) et les nématodes à galles (Meloidogyne, Nacobbus). Ces derniers sont responsables de déformations importantes sur racines ; Les endoparasites migrateurs se déplacent dans le sol et dans les tissus végétaux pour se nourrir en occasionnant des nécroses, tels que le nématode des lésions des racines Pratylenchus et le nématode des bulbes et des tiges Ditylenchus. Ils peuvent également contribuer à la propagation de maladies en créant des portes d'entrée aux parasites et pathogènes ou en tant que porteurs de champignons (ex : Pratylenchus). Du point de vue biologique, le cycle de vie des nématodes phytoparasites est pratiquement similaire d'une espèce à l'autre : un oeuf, 3 à 4 stades larvaires séparés par des mues et un stade adulte, la différenciation sexuelle s'effectuant après la 4ème mue. La plupart des genres de nématodes sont constamment filiformes au cours de leur développement. Toutefois, les nématodes sédentaires (Meloidogyne, Nacobbus, Heterodera...) présentent des formes renflées. Certains genres (Heterodera, Globodera....) présentent en plus un stade « kyste » correspondant au corps de la femelle chitinisé. Cette variabilité, tant au niveau du parasitisme des nématodes phytoparasites (endoparasites ou ectoparasites), que des stades de développement recherchés (stades filiformes ou stades sédentaires), implique le recours à des techniques d'extraction variées. La présente note a pour objet la publication officielle de la méthode générale nématologie MOA012 version 1a décrite en annexe et donnant : − les différentes méthodes d'extraction pour les nématodes enkystés ou non enkystés (filiformes) selon la matrice considérée (sol, parties aériennes, racines....) ; − les clés d'identification morphobiométrique des principaux genres de nématodes phytoparasites.
fatcat:yib6epknb5cebd7jnalypxhbiu