Lorsque, à la sé<tnce du 25 novembre dernier, notre honorable secrétaire, M. Matinvaud, signala la découverte, par M. Malvezin, de I'Hieracium cymosmn L. dans le département du C:lntal, en ajoutant que cette découverte était d'autant plus intéressante que ce Hieracium n'avait été indi-1fUé jusqu'ici en France que dans le Dauphiné, je fus amené à rappeler que l'B. cymosum se rencontrait également en Provence (département du Vat•) et dans les Altles-Maritimes, quoique Grenier et Godt•on n'aient

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... int fait mention, poul' cette espèce, des localités du Vat·. La déconvet·te de l'B. cymosum, ou pour mieux dire de sa var. Nestleri (H. Nestleri Viii.), dans le département du Cantal, offre certainement beaucoup d'intérêt, mais je n'en ai pas été trop surpris, car des Hieracium autrement alpins que l'H. cymosum, l'H. pili(erum Hoppe et l'B. glanduliferum Hoppe, croissent également en Auvet·gne (Lamotte, Prodr. fl. plateau centr. p. 478). Il restait à comparer la plante d'Auvergne à des échantillons d' H. cymo· sum L. type, ainsi qu'aux espèces, variét~s ou formes voi1;ines. A ce sujet, M. Malinvaud a lu à la Société divers extraits de !etires de MM. Loret, Burnat et Arvet-Touvet, tous trois botanistes fort érudits, qui demontrent que MM. Burnat et Loret, avec qui je m'honore d'être en relations scientifiques, ne sont pas du même avis que M. Arvet-Touvet Sut' la valeur spécifique de ces plantes. La question est celle-ci : Y a-t-il lieu de réunir en une seule espèce les H. cynwsum L., H. Nestleri Viii., B. Vaillautii Tausch, H. potyotrichum Wimm., H. sabinum Seb. et M., H. mulliflorum Schlecht.? Puisque j'ai eu l'occasion de prendt·e la parole à ce sujet, je me permeUrai de donner mon avis, après étude minutieuse faite dans mon herbie1· sur de nombreux spécimens de ces diverses plantes provenant de Suède, Bavière, ::iuisse, Dauphiné, Provence, Lombardi!', Tyrol, Bohème, Moravie, Croatie, Hongrie, Transylvanie et Russie centrale. J'estime que l'H. Nestleri Viii. (t8i2), plante des régions alpines ou subalpines de l'Europe centrale, est suffisamment distinct par ses fleurs un peu plus petites, ses tiges plus hispides, ses feuilles relativement plus grandes, du type suédois, et que dès lors on peut l'accepter comme variété de l'H. cymosum L. Cette variété (Nestleri) est fort voisine de la var. hispidum Fries, et l'on s'explique facilement que Grenier et Godron (Ft. de Fr. II, p. 353) aient pris celte plante pom· la vat·. hispidwn Fries;; mais celle dernière toutefois, dans laquelle il faut distinguer les sous-variétés aphyllopodwm Lindeb. et phyllopodum Lindeb., se sépare de la vat·. Neslleri par ses tiges plus élevées, plus robustes, ses ft!uilles plus étroites, ordinairement plus allongées. Downloaded by [195.154.81.29] at 01:58 04 June 2016