Avenir de la Médecine d'urgence Discussion

Robert Sieber, Leitender Arzt, Zentrale Notfallaufnahme, St Kantonsspital, Vorstandsmitglied Gallen, Sowie Vorsitzender, Bildungskommission Sgnor, Robert Sieber
unpublished
La SSMUS s'engage depuis plus de 20 ans pour l'amé­ lioration continue de la Médecine d'urgence. Le méde­ cin urgentiste (emergency physician) est un généraliste orienté sur les symptômes à l'interface entre les secteurs ambulatoire et hospitalier. Il est également le parte­ naire médical dans la prise en charge médicale en ur­ gence de haut niveau de la périphérie au centre. La prise en charge en Médecine d'urgence se caracté­ rise par un angle de vue en temps utile, en fonction des problèmes
more » ... t des priorités. Si nécessaire et sans délai, l'urgentiste fait en plus appel à des spécialistes. La Mé­ decine d'urgence fait le lien entre les différentes spécia­ lités et réduit la segmentation précoce qu'elles pour­ raient occasionner. A chaque maillon de la chaîne de prise en charge, l'intervention de premier recours par un «généraliste» disposant d'une compétence en Méde­ cine d'urgence restera la plus avantageuse. L'interven­ tion du spécialiste, ou le transfert du patient en temps utile, font partie intégrante de cette prise en charge glo­ bale. En suivant les expériences anglo­saxonnes et les dé­ veloppements de la formation européenne en Médecine d'urgence, cette formation polyvalente est encore amé­ liorée et développée. C'est pour cette raison que le co­ mité de la SSMUS a fait appel à une Task Force, dont la mission est de préparer un programme de formation spécifique en Médecine d'urgence. D'autres aspects de la future orientation de la Médecine d'urgence ont été présentés dans une prise de position publiée dans le Bulletin des médecins suisses [1]. La SSMUS va suivre la même collaboration efficace avec les sociétés de disciplines, telle que définie dans l'attestation de formation complémentaire. Pour la créa­ tion d'un titre de spécialiste en Médecine d'urgence, il n'est absolument pas question d'évincer ces spécialités. La SSMUS vise bien plus à améliorer tous ensemble la formation la plus complète possible en Médecine d'ur­ gence. En renforçant cette offre de formation, aucun site de formation n'est perdu. Le médecin qui veut être urgentiste pourra également pratiquer comme interniste ou médecin de premier recours au terme de sa forma­ tion. Il y a en Médecine d'urgence un curriculum pour des médecins solides et bien formés, qui manquent ac­ tuellement déjà à certains endroits. Si nous considérons la formation en Médecine d'ur­ gence sous ces angles, dans le contexte global, avec une collaboration pluridisciplinaire adéquate, le résultat est une amélioration de la prise en charge par des généra­ listes parfaitement formés aux interfaces décisives sur le cheminement des patients.
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