De la posture énonciative à la diathèse : gestion et gestation du sens

Marion Colas-Blaise
2020 Corela  
Éditeur Cercle linguistique du Centre et de l'Ouest -CerLICO Référence électronique Marion Colas-Blaise, « De la posture énonciative à la diathèse : gestion et gestation du sens », Corela [En ligne], HS-32 | 2020, mis en ligne le 05 novembre 2020, consulté le 13 novembre 2020. URL : http:// journals.openedition.org/corela/12082 ; DOI : https://doi.org/10.4000/corela.12082 Ce document a été généré automatiquement le 13 novembre 2020. Corela -cognition, représentation, langage est mis à
more » ... n selon les termes de la licence Creative Commons Attribution -Pas d'Utilisation Commerciale -Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International. De la posture énonciative à la diathèse : gestion et gestation du sens Marion Colas-Blaise 1 Pour commencer, essayons de circonscrire un champ de questionnement. En quoi la notion de posture énonciative (stratégies de sur-, sous-et co-énonciation) (entre autres Rabatel 2007 Rabatel , 2008a Rabatel , b, 2012a, permet-elle de rendre compte de la manière dont des instances, locutrices et/ou énonciatives 1 , prennent position dans le monde et rendent ce dernier signifiant ? En quoi conduit-elle à étudier les modalités de l'orchestration des sensations, perceptions, opinions et jugements qui entrent dans la construction d'un univers de sens, notamment fictionnel ? Quelle en est la valeur opératoire, qui peut être vérifiée à travers des études de cas ? Enfin, dans quelle mesure y a-t-il des zones frontières, de flou, où la distinction entre les trois postures résiste à l'analyse et constitue peut-être, en dernier ressort, une question d'interprétation plus ou moins contextualisée ? L'identification des postures est loin d'être mécanique : elles continuent à nous interpeller, et c'est en cela que réside tout leur intérêt. Si, dans ses travaux, Alain Rabatel confère aux contours notionnels une grande acuité, il note aussi, dans l'article intitulé « Les enjeux des postures énonciatives et de leur utilisation en didactique » (2007) que la différence entre la sur-et la sous-énonciation peut être ténue, cela en raison d'une « interaction dialogale dissensuelle inégale ». 2 Mon hypothèse de départ peut alors être formulée en ces termes : certains cas-limites, particulièrement fréquents dans Un balcon en forêt de Julien Gracq -un roman qu'Alain Rabatel a lui-même sollicité dans Homo narrans (2008a) -, appellent une analyse en termes de co-énonciation (hétéro-ou auto-dialogique), au-delà ou en deçà des distinctions tranchées entre co-, sur-et sous-énonciation. Une condition s'impose d'emblée : il faut prévoir un espace de la co-énonciation, traversé par différentes logiques et sous-tendu par différents régimes de la co-énonciation. 3 Étudiant des exemples empruntés au Balcon en forêt, je viserai, ainsi, à mettre à nu les forces (centripètes ou centrifuges, consensuelles ou dissensuelles) qui sous-tendent la De la posture énonciative à la diathèse : gestion et gestation du sens Corela, HS-32 | 2020 De la posture énonciative à la diathèse : gestion et gestation du sens Corela, HS-32 | 2020 enunciation is based on a sensitive proto-posture, which underlies it. INDEX
doi:10.4000/corela.12082 fatcat:kdgjy337jvgg7owfxk4jcmoz4a