Synergies Monde n° 4

Urbain Amoa
2008 unpublished
Or donc, voir n'est pas suffisant pour être en harmonie avec soi-même et avec l'Autre, et il en va ainsi des séances de bénédiction de nombre de directeurs spirituels appelés parfois « Hommes de Dieu ». I/ Du principe d'une éthique de la reliance En ces manifestations où l'humain est dans un état second, le maître d'initiation s'autorise à exécuter des prières de haute portée spirituelle, sans doute, qu'il conclut par une formulation fort douce en apparence mais tout de même exagérément
more » ... voire terrifiante qui peut se résumer en ces termes : que le Tout-puissant exauce tes voeux ! Que n'est-il pas noble de penser que tout être, pour soi, ne peut se vouloir que bien-être ? D'un tel discours que faut-il retenir ? Que tout être en reliance avec soi-même ne pouvant se vouloir que du bien est, par hypothèse, en toute circonstance en situation d'oeuvrer à cette fin. Cette hypothèse qui n'en est qu'une comme toutes les autres, peut échouer sur un bouillonnement intérieur d'un être en situation de suicide. Dans un tel cas, il pourrait paraître que la prière ne puisse concourir au bien de soi. La reliance de Je à JE apparaît, dans ce cas, comme une aventure ambiguë pour soi-même. Qui plus est, pour l'Autre dont la complexion peut, à elle seule, être un motif récurrent de refus de soi. Si donc le voyage de soi à soi-même est si complexe, que pourrait-on attendre d'un voyage de soi à l'Autre ? Il paraît impossible de répondre à cette question sans interroger les deux champs
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